Transcription du podcast
LA FOLLE THÉORIE
Épisode 3
On a tué le temps !
Sections
2. Les forces c'est concret (4D)
3. L'énergie, moins concret (5D)
0. Extrait de mise en bouche
Connaissez vous le démon de Laplace ? C'est un personnage imaginé par Pierre-Simon Laplace. Et bien, ce démon là c'est l’idée d’une intelligence qui connaitrait parfaitement tout l'univers, au point que rien ne serait incertain pour lui. Autrement dit, il saurait déterminer l'avenir comme le passé puisque tout serait constamment présent à ses yeux.
Einstein était d'ailleurs d'accord avec cette logique là, il disait que "Dieu ne joue pas aux dés", c'est-à-dire que notre univers est déterministe et qu'il n'y a qu'une seule dimension de temps, c'est-à-dire le temps linéaire du passé vers le futur tel qu’on le connait. Mais les physiciens modernes ont démontré qu'Einstein avait tort sur ce point là !
Alors là vous comprenez qu'à partir d'ici on sort un peu de notre zone de confort, parce que rendus là notre conception classique du temps n'a plus bien de sens, parce qu'on sort du monde déterministe, qui est un fondement de notre culture.
Une illustration parfaite de ça c'est qu'à l'échelle quantique, donc dans l'infiniment petit, les particules comme les photons ou les électrons peuvent être en états superposés. Autrement dit, une même particule peut être à plusieurs endroits différents au même moment et dans plusieurs états différents à la fois !
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2. Les forces c'est concret (4D)
3. L'énergie, moins concret (5D)
1. Intro et rappel épisode 2
Allo Tout le monde ! C’est Alexandra Folie, bienvenue dans le troisième épisode de la folle théorie, “On a tué le temps !” enregistré à Montréal !
Le but de ce podcast, c'est d'entrer dans la pensée des systèmes, pour s'élever au dessus des systèmes de pensée. En analysant les sciences physiques, on va les connecter aux sciences humaines. D’ailleurs c’est ça, La Folle Théorie ! Aujourd'hui on va repenser le temps. Et au passage, prenez le temps de nous suivre sur les réseaux Instagram et Twitter @lafolletheorie et vous pouvez aussi vous inscrire sur notre chaîne YouTube !
Dans l'épisode deux je vous ai parlé de l'espace-temps physique. Je vous ai dit que ce qu'on appelle l'espace-temps, et bien en fait c'est peut-être juste des propriétés de la réalité. L'espace-temps n'existerait pas sans les particules physiques qui se trouvent dedans, autrement dit, l'espace-temps n'aurait pas de nature propre.
On a vu qu'une des propriétés principales de la réalité physique, c'est qu'elle se déploie dans plusieurs dimensions d'espace-temps qui peuvent être plutôt spatiales ou plutôt temporelles et je vous ai présenté les sortes de phénomènes physiques qu'on peut percevoir à une, deux et trois dimensions. On a vu que ces ensembles là sont plutôt marqués par les aspects spatiaux. Par exemple les objets matériels, leurs tailles, leurs couleurs se manifestent dans l'espace. L'espace à une dimension est abstrait, l'espace à deux dimensions est apparent et l'espace à trois dimensions est concret.
Maintenant, allons-y pour le troisième épisode, un épisode un tout petit peu plus musclé que le précédent !
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2. Les forces c'est concret (4D)
3. L'énergie, moins concret (5D)
2. Les forces c'est concret (4D)
Nous voici donc à quatre dimensions, et rendus là, les aspects temporels sont plus marqués parce qu’un ensemble à quatre dimensions ça ne peut plus être uniquement de l'espace.
Enfin, dans le monde abstrait des mathématiques c'est facile de concevoir des espaces à quatre dimensions, et on appelle ça d'ailleurs des hypervolumes. En gros un tesseract, c'est un cube de quatre dimensions dont chaque face est un cube. Et bien c'est ça qu’on entend par “hyper-volume” ça c’est quand c’est devenu évidemment plus qu’un volume. Je vous encourage à aller voir des vidéos sur Youtube pour voir à quoi ça ressemble cette bébête là, vous trouverez aussi un lien sur le site web de La Folle Théorie pour ceux qui aimeraient voir à quoi ça ressemble.
Alors dans le monde physique tel que nous en faisons l'expérience, quand il y a quatre dimensions, il y a forcément des aspects temporels.
Qu'est ce qu'un univers à quatre dimensions ? Et bien, généralement il y a une longueur, une largeur, une profondeur et la quatrième dimension et bien c'est une durée. Les phénomènes physiques qu'on observe dans quatre dimensions ce sont des êtres et des objets à trois dimensions, qui sont en activité pendant des durées, c'est-à-dire dans un temps linéaire à une dimension de temps.
(Je vais souvent répéter quand c’est une dimension de temps ou quand c’est une dimension d’espace, je vais répéter le mot espace, parce que ça peut être mélangeant là. Il y a une, deux et trois dimensions d’espace, puis il y a la même chose par rapport au temps, il y a une deux et trois dimensions de temps, sauf que rendus à la troisième dimension d’espace, c’est là que le temps prend le dessus si je peux dire. Ça fait que quand je parle d'une deux et trois dimensions de temps, ce sont en fait les quatrième, cinquième et sixième dimensions en tout, OK ?)
Par exemple, une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions d'espace qui se déplace. Et ce déplacement là et bien c'est une activité observable sur une ligne de temps linéaire, c'est-à-dire à une seule dimension de temps. Et dans cette ligne là de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas.
Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une ligne de temps linéaire, c'est-à-dire à une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas. Pour qu'un objet se déplace ou se transforme, il faut lui appliquer une force et bien c’est ça la 4D.
Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une ligne de temps linéaire, c'est-à-dire à une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas. Pour qu'un objet se déplace ou se transforme, il faut lui appliquer une force et bien c’est ça la 4D.
Pour qu'un objet se déplace ou se transforme, il faut lui appliquer une force et bien c’est ça la 4D. D'ailleurs, la 4D elle est décrite par la troisième loi de Newton qui est parfois appelée le principe d'action-réaction, l’action c’est la force exercée par un objet et la réaction c’est la force exercée sur l'objet en retour.
Les phénomènes physiques qu'on peut identifier dans un ensemble en 4D sont précisément donc non seulement des forces, mais aussi des impulsions et des tensions, c'est-à-dire des variations dans le temps qui elles peuvent avoir des intensités variables.
Dans ce monde là des forces, le temps est linéaire et unidirectionnel, il s'écoule du passé vers le futur. Alors les causes provenant du passé ont des effets concrets et explicables sur le présent, qui ont des conséquences prévisibles dans le futur. Par exemple, la connaissance des forces nous permet de prévoir le déplacement des astres dans l'espace. On parle donc d'un univers déterministe, car les causes déterminent les conséquences. Ça c’est le monde concret des activités et des événements avec lequel on est familiers. C'est le monde de la matière en mouvement dans le temps.
Alors, on a passé en revue les sortes de phénomènes physiques dans les ensembles de une à quatre dimensions. Trois dimensions d'espace et une dimension de temps, ça c'est le monde qu'on connaît bien, c'est notre zone de confort. Mais voyons maintenant qu'est ce qui se passe à cinq dimensions…
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2. Les forces c'est concret (4D)
3. L'énergie, moins concret (5D)
3. L'énergie, moins concret (5D)
Qu'est ce qu'un univers à cinq dimensions ? On vient de voir que les forces sont des phénomènes à quatre dimensions. C'est-à-dire les êtres et les objets 3D qui évoluent dans une dimension de temps. Et bien cinq dimensions, donc deux dimensions de temps ajoutées à la 3D, on peut dire aussi que c'est l'équivalent d'une force de quatre dimensions appliquée pendant une durée d’une dimension supplémentaire. Or, exercer une force, ça demande quoi ? Et bien ça demande de l'énergie. Plus on exerce une même force longtemps, plus on consomme de l'énergie. Donc les phénomènes physiques qu'on peut identifier dans un ensemble 5D, c'est des phénomènes énergétiques.
Maintenant, avant de poursuivre sur la description des phénomènes 5D, j’aimerais ça ouvrir une parenthèse sur la façon dont les phénomènes à différents nombres de dimensions sont enchevêtrés, OK. Dans l'épisode précédent je vous ai parlé des phénomènes à une, deux et trois dimensions et je vous ai dit que les phénomènes à une et deux dimensions sont des caractéristiques des phénomènes à trois dimensions.
Par exemple si on considère une voiture qui est un objet 3D, et bien sa couleur c'est un phénomène 2D et sa longueur et bien c’est un phénomène 1D. La couleur et la taille de la voiture c’est des caractéristiques, c'est-à-dire des attributs qu'on peut considérer à une ou deux dimensions, mais qui se manifestent dans l'existence de la voiture en trois dimensions.
Si on considère une voiture qui est un objet 3D, sa couleur est un phénomène 2D et sa longueur est un phénomène 1D. La couleur et la taille de la voiture sont des caractéristiques, c'est-à-dire des attributs qu'on peut considérer à 1 ou 2 dimensions, mais qui se manifestent dans l'existence de la voiture en 3 dimensions.
Si on considère une voiture qui est un objet 3D, sa couleur est un phénomène 2D et sa longueur est un phénomène 1D. La couleur et la taille de la voiture sont des caractéristiques, c'est-à-dire des attributs qu'on peut considérer à 1 ou 2 dimensions, mais qui se manifestent dans l'existence de la voiture en 3 dimensions.
Et bien c'est pareil dans les aspects temporels avec l'énergie et les forces, sauf qu'il y a une inversion.
On a vu qu'à chaque fois qu'on ajoute une dimension d'espace, les phénomènes sont de plus en plus concrets. Mais avec le temps c'est le contraire…
Si je dis que Jean Claude Vandamme ouvre la porte, et bien c'est plus concret que si je dis que Jean Claude Vandamme pourrait ouvrir la porte. Donc un événement qui se produit, c'est plus concret qu'un événement qui est juste probable. Vous pouvez représenter des événements qui se produisent sur une ligne droite, comme on pourrait le faire sur une frise historique…
Vous pouvez représenter des événements qui se produisent sur une ligne droite, comme on pourrait le faire sur un frise historique.
Vous pouvez représenter des événements qui se produisent sur une ligne droite, comme on pourrait le faire sur un frise historique.
Mais une seule ligne de temps et bien ça ne suffit pas vraiment pour représenter des probabilités, hein. Quand il y a plusieurs possibilités et plusieurs chemins possibles, alors il y a aussi plusieurs lignes de temps où les choses pourraient se passer différemment. Donc il faut ajouter à ça une dimension supplémentaire de temps pour pouvoir représenter plusieurs lignes de temps.
Et puis ça c’est pas… tu sais, c'est un peu comme la 2D, on va reprendre l’idée de la surface, donc dans une surface on peut représenter plusieurs lignes de temps. mais sur une frise historique, vous voyez la différence, on ne peut pas mettre plusieurs possibilités dans une même ligne. Alors vous voyez mieux maintenant pourquoi plusieurs dimensions de temps bien c'est moins concret qu'une seule dimension de temps. Chaque fois qu'on ajoute une dimension de temps, les phénomènes sont plus abstraits.
Voilà pour cette parenthèse là sur les aspects abstraits et concrets du temps, mais là j’aimerais ça maintenant en ouvrir une autre pour clarifier ce que je veux dire vraiment quand je parle de concret.
Vous savez, ce qui est concret en terme de perception, c’est ce qui se manifeste à l'échelle de la matière. Donc, l’évaluation de la qualité concrète d'un phénomène va se faire depuis un point de vue matériel et en opposition à ce qui est abstrait. Pour ce qui concerne ce qui est apparent, et bien l’apparent c’est l'intermédiaire entre le concret et l’abstrait. L’apparent c’est quelque chose de manifeste, mais qui n'est pas forcément concret, et puis le concret et bien c’est aussi différent du réel dans la mesure où toute expérience perceptive est une réalité en soi. Donc, un phénomène abstrait (c’est-à-dire immatériel) dans la perception, et bien ça peut être tout aussi réel que la perception d'un phénomène concret matériel.
Maintenant on est capables de faire les distinctions entre ce qui est concret et ce qui est réel, parce que ce n’est pas la même chose. Dans notre culture, on peut avoir de la difficulté à faire les distinctions entre ces deux terminaisons là, parce que… et bien on a un focus sur le monde concret à trois dimensions d'espace, et c’est ce qu’on appelle le “réel” mais
il y a vraiment une distinction à faire entre le concret et le réel.
Je ferme la parenthèse là dessus.
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4. Aspects abstraits du concret
Si je reviens maintenant avec la 4D, et bien une force, c'est en d'autres mots un variateur dans une ligne de temps, et quand on exerce une force pendant une durée, ça déploie une certaine énergie, alors cette durée là pendant laquelle la force 4D s'exerce, c'est une dimension en plus, une dimension avec un aspect temporel, et donc ça nous donne cinq dimensions en tout, dont deux dimensions de temps. Là on quitte le temps linéaire hein, on arrive dans une surface de temps, parce que comme je vous ai dit tout à l’heure, on est dans les possibilités, les divers chemins possibles. Et puis ces divers chemins possibles là et bien il faut les placer quelque part, et puis ça ne sera pas sur une ligne de temps.
Alors la force c'est quoi, et bien c'est une manifestation de l'énergie. Donc quand il n'y a pas de force qui s'exerce, l'énergie elle, elle est simplement latente et elle n'est pas manifeste. On peut donc dire que l'énergie c’est une caractéristique de la force, comme la couleur c'est une caractéristique de l'objet. Alors parler plutôt de force ou plutôt d'énergie et bien c'est considérer les mêmes choses, c'est juste que quand on parle de force on observe ce qui se passe dans une seule ligne de temps et quand on parle d'énergie et bien on traduit la force dans des unités de mesure qui prennent en compte deux dimensions de temps. Ça revient finalement, à considérer des aspects différents.
Avec tout ça, vous voyez donc comment les nombres de dimensions sont imbriqués les uns dans les autres. Souvenez vous de la voiture verte, la couleur qui a deux dimensions se manifeste sur la voiture, qui elle a trois dimensions. Maintenant pensez à la force qui fait rouler la voiture. Et bien l'énergie qui a cinq dimensions se manifeste dans la force qui elle a quatre dimensions. Dans les dimensions d’espace, la couleur qui est un phénomène 2D est un aspect de l'objet 3D et dans les dimensions de temps, l’énergie qui est un phénomène 5D est un aspect de la force 4D.
Et c’est ça que ça signifie quand je dis qu'il y a une inversion entre le temps et l'espace : Plus il y a de dimensions d'espace, plus c'est concret, et plus il y a de dimensions de temps, plus c'est abstrait. On peut dire que certains aspects sont plus concrets ou au contraire plus abstraits. Par exemple la voiture elle est plus concrète que sa couleur. Et la force elle est plus concrète que l'énergie déployée dans la force. Mais ça ne signifie pas pour autant que la couleur elle est moins réelle que la voiture ni que l'énergie est moins réelle que la force. Alors se demander si le monde physique est fait plutôt de matière, plutôt d'énergie ou plutôt d'information et bien c'est un faux débat, parce que les trois se manifestent conjointement.
Maintenant, refermons cette longue parenthèse là et revenons à la description des phénomènes 5D.
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3. L'énergie, moins concret (5D)
5. Le temps des possibilités
Je venais de vous dire que des forces considérées pendant une durée, c'est de l'énergie, et donc que les phénomènes 5D c'est des phénomènes énergétiques.
Vous connaissez tous l'équation d'Einstein e = mc2 ? En fait cette équation là, c'est exactement ce que je viens de décrire. Einstein désigne l’énergie par E, qui est un phénomène à cinq dimensions. M désigne la masse, la masse étant un phénomène à trois dimensions parce qu'elle est liée aux corps matériels. Et C désigne la célérité, c'est la vitesse de la lumière, qui est un phénomène à une dimension. Donc dans l’équation d’Einstein, on retrouve bien l’équivalence dimensionnelle qui signifie que l'énergie à cinq dimensions est équivalente à la masse en trois dimensions par une vitesse à une dimension, par une vitesse à une dimension. 3D par 1D par 1D ça fait 5D.
Avec la même énergie, on peut décider aussi d'exercer différentes forces, et pas juste une seule. Par exemple on peut faire rouler la voiture en avant ou en arrière, donc l'énergie forme des potentiels de forces, c'est-à-dire des possibilités. Et ces possibilités là, et bien on peut les exprimer en probabilités.
Avec la même énergie, on peut décider aussi d'exercer différentes forces et pas juste une seule, par exemple on peut faire rouler la voiture en avant ou en arrière donc, l'énergie forme donc des potentiels de forces, c'est-à-dire des possibilités. Et ces possibilités là et bien on peut les exprimer en probabilités.
Avec la même énergie, on peut décider aussi d'exercer différentes forces et pas juste une seule, par exemple on peut faire rouler la voiture en avant ou en arrière donc, l'énergie forme donc des potentiels de forces, c'est-à-dire des possibilités. Et ces possibilités là et bien on peut les exprimer en probabilités.
Et rendus là, on ne parle plus d'un temps linaire des forces et des actions concrètes, mais plutôt d'un temps de probabilités à deux dimensions. Je rappelle qu'au delà de trois dimensions, on considère les dimensions supplémentaires comme des dimensions de temps. Donc cinq dimensions, et bien c'est trois dimensions d'espace et deux dimensions de temps. Et oui vous avez bien entendu : un temps à deux dimensions. C'est complètement différent de notre conception habituelle du temps.
Le temps comme on le conçoit habituellement c'est une ligne sur laquelle il se passe des choses qui sont causées par ce qui se passait avant et qui déterminent ce qui va se passer après. C'est pour ça qu'on parle d'un monde déterministe, qui est relié à la notion de causalité. Dans le temps linéaire du monde à quatre dimensions, et bien telle cause entraîne telle conséquence, parce que c'est un monde où les choses se produisent de façon mécanique, et théoriquement on peut prévoir ce qui va se passer.
Connaissez vous le démon de Laplace ? C'est un personnage imaginé par Pierre-Simon Laplace. Et bien ce démon là c'est l’idée d’une intelligence qui connaitrait parfaitement tout l'univers, au point que rien ne serait incertain pour lui. Autrement dit, il saurait déterminer l'avenir comme le passé puisque tout serait constamment présent à ses yeux. Einstein était d'ailleurs d'accord avec cette logique, il disait que
“Dieu ne joue pas aux dés”
(1879-1955) physicien
(1879-1955) physicien
C'est-à-dire que notre univers est déterministe et qu'il n'y a qu'une seule dimension de temps, c'est-à-dire le temps linéaire du passé vers le futur tel qu’on le connait. Mais les physiciens modernes ont démontré qu'Einstein avait tort sur ce point !
Alors là vous comprenez qu'à partir d'ici on sort un peu de notre zone de confort, parce que rendus là, notre conception classique du temps n'a plus bien de sens, parce qu'on sort du monde déterministe, qui est un fondement de notre culture.
Une illustration parfaite de ça, c'est qu'à l'échelle quantique, donc dans l'infiniment petit, les particules comme les photons ou les électrons peuvent être en états superposés. Autrement dit, une même particule peut être à plusieurs endroits différents au même moment et dans plusieurs états différents à la fois !
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6. Indéterminisme
Sur ça, vous vous dites peut-être que tout ça n'a aucune importance, parce que ça ne concerne que les particules à une échelle nanoscopique, et que vous pouvez continuer à penser le monde comme d'habitude. C'est vrai. Mais ce serait dommage, parce que ça vous concerne à la fois indirectement et directement.
D'abord, s'il n'y avait pas des gens qui s'intéressent à la physique quantique, il n'y aurait pas d'ordinateurs, pas de lasers, et pas d'Internet. On vivrait dans un monde très différent aujourd'hui. Alors cette belle connaissance là a un gros impact sur nos vie, parce qu'elle a permis de développer beaucoup beaucoup de technologies qu'on utilise au quotidien.
Et surtout, le monde dans lequel on vit est un produit de cette réalité quantique là. Vous et moi on existe à la fois dans le monde déterministe et dans le monde indéterministe. Et on perçoit aussi le monde à l'échelle quantique. Ce que je veux dire par là c'est que dans notre vie quotidienne on parle de choses à plusieurs dimensions de temps, sans s'en rendre compte. On n'est pas conscients que les choses dont on parle ont plusieurs dimensions de temps, mais si on est capables de parler de ces choses là, c'est parce qu'on comprend le monde dans plusieurs dimensions de temps, avec une grande facilité. Et si on parle de ces choses là, et bien c'est parce qu'elles nous intéressent directement.
Bon là, tout ça on va le voir dans un autre épisode, quand on va faire de l'analyse sémantique. Et à ce moment là vous allez voir que le monde quantique c'est beaucoup plus simple et beaucoup plus présent dans nos vie que dans les équations des physiciens, mettons. Pour le moment revenons au monde physique.
Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que l’univers finalement n’est pas purement déterminé.
C'est-à-dire que même le démon de Laplace ne pourrait pas tout prévoir. L'indéterminisme c'est le fait qu'une même situation peut engendrer plusieurs conséquences différentes et imprévisibles. Bien sûr nous (autres) on a tendance à croire que ce n'est pas possible, parce qu'on a l'impression d'être en mouvement dans un monde à trois dimensions d'espace plus un temps linaire. Rappelons quand même que
quand on parle d'univers indéterministe, on parle de phénomènes à des échelles microscopiques, et que les lois de la physique sont différentes aux échelles macroscopiques.
Mais La Folle Théorie dit que le monde ne s’arrête pas à la quatrième dimension. Et plus vous écouterez La Folle Théorie et plus cette idée là va faire son chemin dans votre esprit parce que ce monde là indéterministe englobe le monde déterministe de notre quotidien et il est en fait la trame de fond, alors ça a des grandes conséquences sur ce qu'on vit.
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7. Incertitude quantique
Maintenant si vous êtes curieux, allez donc voir sur internet l'expérience des fentes de Young pour ceux qui ne connaissent pas déjà ça. Y.O.U.NG. Vous allez trouver aussi des liens sur la page de La Folle Théorie concernant les fentes de Young (ici-même). En fait, c'est l'expérience qui est à l'origine de la physique quantique et elle a été élue la plus belle expérience de la physique.
Il y a un physicien appelé Heisenberg qui a mis en équation
le principe d'incertitude
quantique.
(J'étais incertaine hein, en le disant). Et bien cette équation là, elle indique que plus on connait la position d'une particule, moins on peut connaître son mouvement et réciproquement, plus on connaît son mouvement, moins on peut connaître sa position. Avec les mots de La Folle Théorie ça donne que
plus on connaît
les aspects spatiaux,
moins on peut connaître
les aspects temporels
et vice-versa.
Le principe d'incertitude, c'est aussi que quand on veut mesurer la position d'une particule, et bien on ne peut pas savoir à l'avance où elle se trouvera, parce que son comportement est probabiliste.
En physique, on peut décrire la probabilité d'état d'une particule par une équation qu'on appelle une fonction d'onde, les fonctions d'onde sont des modèles mathématiques qui fonctionnent très bien pour décrire le comportement des particules à l'échelle quantique. Ces formules là elles permettent de calculer très précisément les états quantiques des particules. Les états quantiques par exemple c'est la charge électrique, le spin, la quantité de mouvement et la position. Et bien la fonction d'onde elle, elle nous dit dans quelles proportions la particule est en même temps dans ces différents états.
Mais pour l'esprit humain c'est un peu plus difficile à intégrer parce qu’on a l'habitude de se représenter les particules comme de minuscules billes, alors qu'en fait elles sont dans des états diffus et c’est difficile de se représenter qu'une chose est plus ou moins dans plusieurs états en même temps, mais c’est vraiment ça.
Oh, et attendez, parce qu’il Il y a plus fou que ça ! Quand on mesure la position d'une particule, et bien elle ne se comporte pas de la même façon que quand on ne la mesure pas. Quand on ne la mesure pas, quand on ne mesure pas son état, la particule demeure en état diffus, non-localisé, superposé et indéterminé comme l’est une onde, et quand on la mesure et bien elle devient en état déterminé comme un objet qu'on peut localiser. Quand on prend la mesure et puisque la particule devient localisable, l'équation qui décrit l'état de la particule se trouve alors simplifiée et on appelle ça
la réduction du paquet d'onde.
Autrement dit, la particule passe d'un état complexe indéterminé à un état simplifié et déterminé.
Comment ça se fait que dans le monde quantique, le fait de mesurer ou non une particule change son comportement ? Et bien c'est étrangement simple. En fait, les particules qu'on observe à l'échelle quantique sont les mêmes qui nous permettent de prendre la mesure. En effet, les photons et les électrons sont les particules électro-magnétiques qui nous permettent de percevoir le monde physique. Ça fait que quand on se place à l'échelle quantique, et bien le type de particules qu'on mesure, c'est souvent le même type qui nous permet de prendre la mesure elle-même, et donc mesurer crée une interférence. Alors le fait de mesurer devient une partie du champ de l'expérience, et on ne peut plus là rendu à ce moment là la négliger.
Vous vous demandez peut-être pourquoi les particules observées passent d'un état indéterminé à un état déterminé ? Et bien il semble que l'interférence qui est liée au fait de mesurer engendre des relations supplémentaires qui sont contraignantes. Et puis ça et bien ça ne permet plus la même fluidité dans le temps pour les particules mesurées. Selon La Folle Théorie (c'est-à-dire considéré depuis la perception humaine), quand elle est mesurée, et bien la particule se trouve trop concentrée dans l'espace pour se déployer au delà d'une seule dimension de temps. Ce qu'on appelle la réduction du paquet d'ondes, ce serait donc le passage d'un temps probabiliste à deux dimensions vers un temps linéaire déterministe à une dimension. Si on prend en compte les trois dimensions d'espace, c'est donc un passage du monde indéterministe à cinq dimensions vers le monde déterministe à quatre dimensions.
Donc je vais vous donner un petit résumé du monde de l'énergie qui a cinq dimensions. Cinq dimensions c’est trois dimensions d'espace et deux dimensions de temps. Le temps des phénomènes énergétiques à l'échelle quantique c'est un temps indéterministe où les mêmes causes peuvent avoir plusieurs conséquences différentes, à la fois superposées et indéterminables.
Les phénomènes énergétiques à cinq dimensions ça constitue les relations entre les choses et les liaisons au sein de l'univers qui unifient le cosmos. Donc, c'est ça la 5D !
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8. Deux dimensions de temps
En physique quantique il y a des expériences d'ailleurs complètement folles qui peuvent vous décrire un petit peu ce que je viens de dire. Ces expériences là sont dites à “choix retardé”. Les physiciens ont démontré que les particules se comportent dans le passé comme si elles savaient à l'avance si elles vont être mesurées ou non à l'avenir et ça c'est illustré par l'expérience de pensée du chat de Schrödinger. Je vais penser à vous mettre des liens sur la page du podcast (ci-dessous) pour les curieux, parce que ça indique quelque chose d’intéressant. Parce que ça indique que si les particules réagissent dans le passé en fonction de ce qui se passe dans le présent, c'est donc que le passé, le présent et le futur sont connectés d'une façon ou d'une autre.
Le monde à cinq dimensions c'est probablement un monde où le passé et le futur sont sensibles depuis le présent. Donc cinq dimensions, c'est un univers indéterministe qui serait en fait apparent comme l'univers à deux dimensions mais d’une manière différente. À la cinquième dimensions, quand on parle d’un monde apparent, on parle de percevoir des événements dans le temps, comme quand on a une intuition, pour donner un exemple, alors que dans deux dimensions, ce qui est apparent c'est simplement des choses dans l'espace, comme ce qu’on peut voir avec la vue pour donner un exemple.
Les physiciens ont modélisé l'indéterminisme quantique dans des équations, et ça fonctionne très bien, même s'ils ne parlent pas aujourd'hui de temps à deux dimensions, et juste… de probabilités. Certains physiciens émettent quand même l'hypothèse que l'espace et le temps seraient une seule et même chose. Et aussi que la réalité physique comporterait plus de quatre dimensions.
L'hypothèse d'un temps
à plusieurs dimensions
est crédible.
Parce que s'il existe plusieurs dimensions et qu'elles toutes sont de l'espace-temps, et bien on pourrait se demander pourquoi n’y aurait-il qu'une dimension dans les aspects temporels et pas dans les aspects spatiaux ? Dans La Folle Théorie on vient rééquilibrer tout ça, parce qu’avec l’étude sémantique de la perception via la physique on se rend bien compte que comme l'espace, et bien le temps peut avoir lui aussi plusieurs dimensions et c'est bien pour ça que c'est une Folle Théorie, pour le moment encore !
D'ailleurs c'est aussi pour ça que cet épisode là s'intitule "On a tué le temps", c'est parce qu'il n'y a pas juste un seul temps, mais plusieurs types de temps en fonction des échelles et des phénomènes justement, qu’on va considérer. Autrement dit, le temps qu'on a “tué" ensemble, c'est une certaine conception du temps, c'est le temps linéaire, le temps déterministe où toute cause dans le passé a des conséquences prévisibles dans le futur. Et bien ce temps là, il est valable à une certaine échelle et cette échelle là c’est l’échelle des corps, mais dans la perception et la physique quantique, on ne peut pas, malheureusement, s’arrêter à cette conception réductrice du temps.
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9. Trois dimensions de temps ?
Heureusement, puisqu'on en est là, ajoutons donc une dimension de temps ! Hein ! On en est donc rendus non seulement à trois dimensions d'espace, mais aussi à trois dimensions de temps. Ça donne six dimensions au total et avec ça on peut tout faire !
On a vu au début de cet épisode-ci que les forces sont des objets à trois dimensions en mouvement dans un temps linéaire, et que ça fait quatre dimensions au total pour les forces.
On vient de voir aussi que l'énergie ce sont des forces à quatre dimensions qui s'appliquent pendant une durée à une dimension et que ça fait cinq dimensions au total pour l'énergie.
Maintenant on va voir que six dimensions, et bien c'est l'équivalent de l'énergie qui a cinq dimensions, pendant une durée supplémentaire (donc une dimension additionnelle). Autrement dit, les phénomènes physiques à six dimensions conditionnent et font varier l'énergie.
Je vous le dis tout de suite si ça peut vous rassurer, il n'y a pas de phénomène physique à plus de 6 dimensions, OK. On a trois dimensions d'espace et trois dimensions de temps et puis ça c'est suffisant pour décrire toute la réalité physique. Et ces différents nombres de dimensions, ce sont un peu les couleurs primaires de nos perceptions, ce sont les structures logiques de nos différents systèmes de pensée. C'est ce qui va nous aider à analyser nos croyances en fait.
Mais bon, si je reviens à ces phénomènes qui conditionnent l'énergie, et qu’on se demandait qu'est ce que ça pourrait bien être ? Et bien c'est ce qu'on va voir dans un prochain épisode ! La raison en fait pourquoi je ne vous en parle pas maintenant, c’est parce que les phénomènes à six dimensions sont beaucoup plus faciles à identifier et à comprendre dans le monde de la perception que dans le monde physique (là ça devient une coche un petit peu plus intense et puis je veux vous garder avec moi !) Et là on va quitter un peu le monde physique et on va doucement rentrer dans le monde psychique de la perception pure. Vous allez mieux saisir la nature des phénomènes physiques à six dimensions, en connaissant d'abord leur équivalent dans les sciences humaines.
Dans le prochain épisode justement, c’est à travers l'analyse sémantique qu'on va voir comment on passe du domaine physique à d'autres domaines, et vice-versa… !
Je vous invite aussi à aller jeter un coup d’oeil aux super tableaux que je viens de publier sur le site web de La Folle Théorie. Ça va vous rendre tout ça plus clair et plus complet.
L'espace 1D est abstrait, l'espace 2D est apparent, l'espace 3D est concret. Les forces 4D forment des actions et événements concrets (1 dimension de temps), l'énergie 5D forme des possibilités et probabilités (2 dimensions de temps), l'information quantique forme des processus, des fonctions abstraites (3 dimensions de temps).
L'espace 1D est abstrait, l'espace 2D est apparent, l'espace 3D est concret. Les forces 4D forment des actions et événements concrets (1 dimension de temps), l'énergie 5D forme des possibilités et probabilités (2 dimensions de temps), l'information quantique forme des processus, des fonctions abstraites (3 dimensions de temps).
Merci d'ailleurs d'avoir écouté le troisième épisode de La Folle Théorie, j'espère que ça vous a plu de tuer le temps avec moi. Rendez-vous dans le prochain épisode qui s'intitule "Le langage de l'espace" et là vous allez voir que l'univers c'est pas si compliqué que ça et que c'est juste une affaire de mots !