Transcription du podcast
LA FOLLE THÉORIE
Épisode 7
Le langage du temps 4D
Sections
1. Intro : le temps des forces
2. Induction 4D : action et verbe
3. Modes indicatif et impératif
6. État interne, statut externe
0. Teaser : "Jean-Claude a"
Quand je dis que Jean-Claude Van Damme a donné un coup de poing, que Jean-Claude Van Damme a faim, que Jean-Claude Van Damme a un diplôme et que Jean-Claude Van Damme a une salopette et bien on retrouve ce même petit bout de phrase : "Jean-Claude Van Damme a" et dans ce petit bout de phrase là, le verbe avoir "A" quatre significations différentes. Comment ça se fait et comment même le verbe avoir peut-il avoir quelque chose ? Et bien c'est ce qu'on va voir dans cet épisode-ci et dans le suivant, alors restez bien à l'écoute, soyez bien attentifs !
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1. Intro : le temps des forces
2. Induction 4D : action et verbe
3. Modes indicatif et impératif
6. État interne, statut externe
1. Intro : le temps des forces
Allo tout le monde ! Je suis Alexandra Folie et vous écoutez le podcast "La Folle Théorie", on en est à l’épisode sept qui s'intitule "le langage du temps 4D". On va parler des aspects temporels de l’espace-temps et ça commence avec la quatrième dimension qui représente le temps linéaire et les forces. Quand on en sera rendus à la sixième dimension, et bien là, on aura rassemblé tous nos blocs de Lego de différentes dimensions, qui vont nous permettre ensuite d’entrer dans l'analyse de nos systèmes de pensée. À ce moment là, on va voir plus clair dans les logiques qui constituent nos différentes croyances spirituelles et idéologiques.
Dans l’épisode trois on a parlé du domaine physique et on vu que les phénomènes physiques à quatre dimensions ce sont des forces, des impulsions, des tensions et des puissances de différentes intensités qui font varier les choses dans le temps. Les forces ça produit des conséquences qui sont donc : des actions, des réactions, des transformations et des évolutions.
Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une ligne de temps linéaire, c'est-à-dire à une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas. Pour qu'un objet se déplace ou se transforme, il faut lui appliquer une force et bien c’est ça la 4D.
Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une ligne de temps linéaire, c'est-à-dire à une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas. Pour qu'un objet se déplace ou se transforme, il faut lui appliquer une force et bien c’est ça la 4D.
Maintenant du point de vue de la sémantique qu'est ce que tous ces phénomènes là auraient en commun? Et bien ce sont des phénomènes déployés dans un temps linéaire (c'est-à-dire du passé vers le futur). On parle donc des activités au sens large, et ça ça inclut les événements. C’est des phénomènes transitoires, temporaires et impermanents.
Vous allez voir là que la façon dont ça s'exprime dans le langage et bien c’est pas très compliqué, en fait ça va même de soi puisque la structure sémantique suit simplement la structure même de l’espace-temps physique comme je vous l'ai déjà dit hein ! Et pourtant jusqu'ici ça n'existait pas ce genre de connexion là entre les sciences physiques et le langage.
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1. Intro : le temps des forces
2. Induction 4D : action et verbe
3. Modes indicatif et impératif
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2. Induction 4D : action et verbe
Alors, dans le langage, les phénomènes d'activités à quatre dimensions on les exprime généralement par des verbes, des verbe hein ! … Ça vous est quand même assez familier je suppose ! Souvenez vous, on a vu qu'à deux dimensions d’espace on décrit des qualités par des adjectifs, et qu’à trois dimensions on désigne des entités par des noms. Alors, quatre dimensions c'est le monde des événements et de leur portée, qu'on décrit par des verbes dans le langage. Comme par exemple, comme quand on dit : je cuisine, je mange, je marche, je parle, je travaille, et même je dors, je rêve et je pense, et bien tout ça, ce sont des verbes qui désignent des activités, c’est-à-dire des forces qui s’exercent.
Alors ces verbes là que je viens d'énumérer, et bien ils décrivent le déroulement des événements. Ils décrivent des variations dans le temps, autrement dit, ils décrivent des faits. D’ailleurs on peut remplacer beaucoup de ces verbes là par le verbe faire. Par exemple on peut faire la cuisine ou faire de la randonnée, on peut faire un travail, faire un dodo ou encore on peut faire un rêve.
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2. Induction 4D : action et verbe
3. Modes indicatif et impératif
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3. Modes indicatif et impératif
Et maintenant pour "faire" plaisir à votre intelligence, je vais pousser l'analyse dans le domaine linguistique et on va explorer un peu plus en profondeur les différents types de phénomènes qu’on trouve à quatre dimensions.
Le monde à quatre dimensions là et bien c’est généralement un temps linéaire, c'est juste une ligne de temps. Le passé, le présent et le futur forment une continuité d'événements qui se succèdent logiquement en allant toujours de cause à effet, dans une forme de certitude et donc c'est un temps et une logique linéaires déterministes.
Alors en grammaire, le monde à quatre dimensions et bien ça concerne seulement deux MODES de la conjugaison. Vous savez, les modes de la conjugaison, c'est des ensembles de différents temps. D’abord, il y a le mode indicatif hein et l’indicatif c’est quoi ? Et bien c’est le mode du déroulement de la réalité. Que l’action se situe dans le passé, dans le présent ou dans le futur, on est certains qu'elle se produit. Par exemple dans mon passé j'ai écrit ce podcast là, et maintenant dans mon présent, je vous parle, je l'enregistre et dans mon futur je le publierai.
Que les événements aient lieu dans le passé, le présent ou le futur, il se produisent avec certitude. Le mode indicatif est déterministe, il décrit le déroulement du réel.
Que les événements aient lieu dans le passé, le présent ou le futur, il se produisent avec certitude. Le mode indicatif est déterministe, il décrit le déroulement du réel.
Alors les différents temps de l'indicatif c'est juste des points où on se situe sur une ligne de temps ! Dans tous les cas, l’action décrite est déterminée, c'est-à-dire soit qu'elle s'est produite, soit qu'elle se produit ou soit qu'elle se produira avec certitude. Donc c'est ça le mode indicatif, comme son étymologie nous l'indique, c’est un mode "qui indique" quelque chose qui a lieu sur une ligne de temps.
Il y a un second mode de conjugaison qui se rapporte à la 4D, et c’est le mode impératif, ça c’est quand on donne un ordre, comme par exemple: "fais-le", "faites-le !", ou "faisons-le !". Donner un ordre c'est une force qui s'exerce pour contraindre le futur sur une ligne de temps linéaire et donc là aussi c'est l'expression… d'une détermination !
Donc, dans le langage la 4D ça s'exprime avec le verbe conjugué au mode indicatif des faits et au mode impératif des ordres.
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4. L'état des entités
Et maintenant on va élargir un peu plus les perspectives pour voir ce que ça implique quand il y a une activité.
Évidemment, la première chose qu'on perçoit dans une activité, c'est l'événement qui se produit. Par exemple, le verbe faire, c’est l'action elle-même, autrement dit c'est le déroulement de l'action (ou l'action pure si vous préférez).
Et généralement quand il y a une action, il y a un sujet qui agit et ça c'est l'acteur, c’est le faiseur. Or, quand quelqu'un "fait" quelque chose, et bien on peut aussi inverser le point de référence et dire que quelque chose "est fait" par quelqu'un. Donc le verbe peut être conjugué dans sa forme active et dans ce cas là il y a un sujet "qui active", ou alors si le verbe est conjugué dans sa forme passive et bien dans ce cas là, il y a quelque chose "qui est activé" et qui subit l'activité.
Au passage, je vous rappelle que le sujet, c'est-à-dire le substantif, lui il est juste en 3D à la base, c'est-à-dire qu’on ne considère pas l'action. Mais quand il y a une action, alors là, le substantif il est impliqué et alors il est considéré dans l'action. Donc, la forme active et la forme passive du verbe, ça nous donne des "substantifs verbaux" c'est-à-dire qu'ils désignent des entités en trois dimensions en fonction de leurs activités dans une ligne de temps.
Et tout comme l'action, l'acteur et l'activé sont aussi des phénomènes à quatre dimensions, parce qu'ils décrivent comment des entités à trois dimensions d'espace varient pendant des durées, c'est-à-dire sur des segments de temps sur une seule ligne, donc une dimension de temps. Alors je répète, un acteur, c’est un substantif qui produit des actes (donc d’une manière active) et l’activé c’est un substantif qui subit des actes (donc d’une manière passive).
Ces variations là de l'acteur et de l'activé, qu'est ce que c'est ? Et bien c'est des ÉTATS.
En français pour décrire un état, on va souvent utiliser le verbe "être" qu’on va associer à une préposition. Une préposition c'est un mot qui indique une position dans l'espace ou le temps. Alors quand je dis "je suis au travail" ou "je suis en action", j'indique une position dans l'espace-temps, donc j'indique un état. Et toujours pour décrire un état, on peut aussi utiliser un adjectif spécifique. Par exemple, si vous êtes joyeux, ça signifie quoi ? Ça signifie que vous êtes "en joie", autrement dit vous êtes à la joie, ou vous êtes en position de joie. Alors la joie c’est votre état, c'est un attribut qui définit votre être pendant un certain moment, mais pas dans l'absolu. Et le moment que dure un état on appelle ça une phase, vous êtes dans une phase joyeuse.
Donc l'état, ça désigne comment les entités sont à un certain moment. Autrement dit l'état c'est comment les forces transforment les entités. Ou juste pour vous faire une phrase encore plus compliquée on peut dire que l'état c'est la valeur temporelle des entités. Bref, l'état c'est une variation qui est intégrée au sein du sujet ou de l'objet. Et oui bien sûr qu’un objet peut être dans différents états comme par exemple une voiture peut être en fonction ou pas. Et elle peut être en état de fonctionner ou elle peut être en panne. Physiquement ça correspond à la force qui est répartie INTÉRIEUREMENT dans les entités impliquées. Alors ça correspond aux tensions. Et d'ailleurs l'état interne d'un circuit électrique ça correspond aussi à la tension, qui est exprimée en volts.
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6. État interne, statut externe
5. Le statut des entités
Il existe aussi des variations qui sont associées cette fois EXTÉRIEUREMENT aux entités. Par exemple quand un objet est en vente, et bien on parle du STATUT d’un objet. L’objet est en quelque sorte "en état de vente", c'est une valeur qui se déploie autour de l'objet et qui le concerne mais qui lui est extérieure, alors même si on peut dire que l'objet est "en état de vente", c'est une expression qui est inexacte, parce que ça ne change pas l'objet en soi hein, c'est un état extérieur à l'objet, et donc le mot approprié dans notre étude sémantique de la perception c'est un STATUT. On colle une étiquette qui dit "à vendre" comme si je disais par exemple "cette salopette est à vendre".
Alors en d’autres mots, le statut "à vendre" c’est une valeur de variation dans le temps et puis quand l'objet est vendu et bien son statut a encore changé, mais toujours pas l'objet lui-même bien sûr. Donc on peut lui mettre une nouvelle étiquette, comme par exemple "cette salopette appartient à Jean-Claude Van Damme", donc son statut n'est plus à "vendre", il devient "vendu" et "à Jean-Claude".
Je vous donne un autre exemple un petit peu plus subtil avec quelqu'un qui obtient un diplôme. Quelqu’un qui obtient un diplôme il devient quoi ? Il devient un "diplômé" ! Et ce mot là "diplômé" et bien il se rapporte à la personne qui a obtenu le diplôme. Donc "un diplômé" c'est un substantif (pour ceux qui ne sont pas trop bons en grammaire comme moi, je rappelle qu’un substantif c’est un mot ou un groupe de mot qui désigne une entité 3D ou une entité en action 4D.) Donc un diplômé c’est un substantif 4D, mais diplômé ce n'est pas un état, parce que ça n'affecte pas la personne à l'intérieur. Ce que je veux dire c’est qu’on n'est pas en train de dire ici que "cette personne là est en état diplômé" parce que ça ne décrit pas un changement du caractère apparent ou intrinsèque de la personne. Être diplômé c'est une valeur sociale. Alors diplômé ce n'est pas une valeur interne, c’est une valeur externe et alors qu'est ce que c'est ? Et bien c’est un STATUT ! Le statut c’est un bagage temporel, c'est une étiquette que les gens ou les choses ont en rapport avec l'activité qui les concerne.
Le statut diplômé c'est un produit de l'obtention du diplôme, c'est une valeur sortante de l'activité d’obtenir un diplôme. Alors on peut dire aussi qu’être diplômé c'est un ACTIF.
Le statut, et bien on peut aussi décrire ça avec l'expression "être de", par exemple si vous êtes "du Canada", alors vous êtes Canadien. Alors être Canadien, et bien c'est votre statut externe. C'est une étiquette et d'ailleurs vous pouvez être canadien sans jamais avoir vécu au Canada et ça c’est un actif temporel, parce qu'il y a un point d'origine dans le temps où vous devenez canadien, soit à la naissance, soit par naturalisation, alors que si on dit que vous êtes AU Canada, et bien là ça désigne une localisation, et ça c'est une forme d'état, puisque c'est là qu'on peut vous trouver physiquement dans l’espace, c'est une position dans l'espace. La localisation c'est un état, car elle conditionne l’être intérieurement. Par exemple, si vous êtes dans l’eau, et bien vous êtes mouillé. Ça vous change directement dans la façon dont vous êtes à un moment donné. Ce n’est pas comme un statut hein qui change juste le regard des autres sur vous.
Si je reviens au statut de diplômé et bien un diplômé c'est aussi en quelque sorte un "être de diplôme". On retrouve l'expression "être de" avec un point d'origine. Le statut c’est défini par un point d'origine dans le temps, donc par une cause. Par exemple le moment où le diplômé a reçu le diplôme et bien physiquement ça correspond à une impulsion, qui est le moment où la force commence à s'exercer.
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3. Modes indicatif et impératif
6. État interne, statut externe
6. État interne, statut externe
L'état, c’est plutôt quelque chose qu'on est, puisque c'est intériorisé. Alors que le statut c'est plutôt quelque chose qu'on a, parce que c'est extériorisé.
ATTENTION. Les verbes être et avoir sont des indicateurs de l'état et du statut, mais ils ne sont pas vraiment fiables pour les différencier. Alors c'est important de distinguer l'état et le statut en se souvenant que l'état est intériorisé et que le statut est extériorisé OK ? Parce que dans le langage il y a des subtilités qui peuvent mener à la confusion.
Par exemple quand je dis que "Jean-Claude est affamé", son ventre est vide, il gargouille, dans le langage et bien je peux quand même dire que Jean-Claude "a faim". Je viens d’utiliser le verbe avoir au lieu d’être ? Pourtant la faim est intérieure, elle décrit ce que Jean-Claude ressent donc être affamé ou avoir faim ça reste interne, donc c'est un état.
Un autre exemple, si je dis que Jean-Claude Van Damme a un diplôme, c'est extérieur, alors c'est un statut, Jean-Claude peut être impacté émotionnellement par le fait d’avoir un diplôme hein, mais en soi, le diplôme ne change pas directement Jean-Claude, le diplôme ne fait pas partie de Jean-Claude. Je peux quand même dire que Jean-Claude Van Damme "est" diplômé, mais le diplôme est une condition extérieure à Jean-Claude, c’est un attribut social.
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7. Avoir et posséder des actifs
Maintenant si on revient à la salopette de tout à l’heure qui a été vendue à Jean-Claude Van Damme et bien si l’objet salopette a été vendu, ça implique que désormais quelqu'un "possède" l'objet. Posséder ou avoir, ce sont des verbes, qui décrivent des phénomènes transitoires et ça se produit aussi dans des segments de temps.
Alors ces phénomènes là qui sont transitoires tels que le verbe avoir et posséder, et bien ce sont aussi des forces, parce que ce sont des variations dans quatre dimensions. Quelqu'un possédait cette salopette là et maintenant cette salopette elle appartient à Jean-Claude. Et même si pour posséder ou avoir la salopette ça inclut forcément une transition dans le temps, il ne s'agit pas vraiment d'actions hein, il ne s’agit pas d’événements. Donc avec ce statut de l'objet qui est possédé, il existe une sorte d'activité particulière ; et cette activité particulière là c’est celle de posséder quelque chose ou plus largement "d'avoir" un actif.
Au début de l'épisode je vous ai parlé de la forme active et de la forme passive des verbes. "le lapin mange" c'est la forme active, c'est le lapin qui exerce l'action. Et "le lapin est mangé" c'est la forme passive ou c'est moi le lapin qui subis l'action. Et bien il ne faut pas confondre la forme active de la conjugaison avec un actif ok ? Un actif ce n'est pas forcément… actif !
Alors un actif… c’est quoi ? Un actif c'est quelque chose dont on dispose pour agir, C'est une ressource. Ça peut être un objet, ou bien une qualité. On peut donc dire qu'un actif c'est quelque chose qu'on a. On peut avoir un actif stylo, ça nous donne la possibilité d'écrire ou de dessiner, ou bien on peut avoir de la force, c'est une qualité qu'on a, ça nous donne de nombreuses possibilités, comme celle d'utiliser le stylo.
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8. Puissance et disposer de
Alors maintenant je vais distinguer les verbes posséder et avoir. Qu'est ce que Jean-Claude Van Damme peut posséder ? Et bien comme vous le savez tous, rendus à l’épisode 7 hein, Jean-Claude peut posséder une petite voiture verte, ou il peut posséder une salopette, mais il ne peut pas posséder de la force. Pourtant, Jean-Claude n’est point dépourvu de force, n’est-ce pas ?! Il en a beaucoup ! Posséder, ça se rapporte uniquement à quelque chose qui est extérieur à soi. Alors que le verbe "avoir" il a un sens plus large que posséder. "Avoir" ça englobe la notion de possession et en plus de ça, ça peut aussi se rapporter à une propriété qui nous définit, comme une qualité par exemple ou une relation. Par exemple quand je dis "Jean-Claude a de la force", c'est une qualité, ou quand je dis "Jean-Claude a de la chance" c'est une relation au cours des événements. On peut dire que Jean-Claude est fort ou que Jean-Claude est chanceux, mais on ne peut pas dire qu'il "possède" la force et la chance.
Je vais maintenant revenir au domaine physique pour que vous compreniez mieux la subtilité sémantique d'avoir ou de posséder, par rapport au verbe faire. Avoir ou posséder ce n'est pas exactement une action, et physiquement ce n'est pas une force, c'est sa puissance, son débit. Par exemple, dans le cas d'une rivière, le débit c'est la mesure de la quantité d'eau qui s'écoule pendant une durée. Alors maintenant voyons l'équivalent en électricité… La puissance c'est le débit, c'est la quantité électrique qui s'écoule pendant une durée aussi. La puissance électrique ça s'exprime en Watts et une caractéristique de la puissance c'est qu'elle est présente même quand la force ne s'exerce pas. Sur ça on peut prendre l’exemple d’une ampoule électrique ou un moteur, hein ils ont une certaine puissance même quand ils ne sont pas allumés. Et bien c’est pareil si je dis que Jean-Claude possède une salopette, ou si je dis que Jean-Claude a de la force, il dispose constamment de la salopette et de la force, même quand il n'en fait pas usage, on dit alors que c'est une disposition !
Maintenant, voyons des subtilités de sens concernant le fait "d'avoir" des relations, comme par exemple quand on dit : j'ai un ami, j'ai un mari, j'ai un chat, j'ai un médecin, j'ai un patron, j'ai un invité, ça signifie qu'on a une relation avec quelqu'un, mais ce n'est pas une possession. Quand on possède un humain on appelle ça de l'esclavage. C'est un rapport particulier où l'être possédé est privé de sa liberté par la force, mais même si on ne possède pas quelqu'un, l'être avec qui on est en relation nous est associé à travers un rapport de puissance. Par exemple si j'ai un enfant, ça me donne d'abord un statut de parent, et ensuite il y a un rapport de puissance avec l'enfant dans la responsabilité et l'autorité. L'enfant, il est libre, mais il n'est pas responsable. Il y a toujours une puissance qui s'exerce dans le rapport entre des êtres en relation. C'est possiblement pour ça qu'on peut avoir l'impression de posséder l'être avec lequel on est en relation, et d'ailleurs l'usage du verbe "avoir" est peut-être corrélé aux sentiments d'appartenance et de jalousie. C'est pareil dans toutes les relations définies par un statut, à des degrés divers : L’univers 4D c’est le monde des actions, de la circulation de la force et du pouvoir.
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9. Résumé des activités 4D
Alors ! Si on résumait un peu maintenant les quatre grandes sortes de phénomènes qu’on trouve à quatre dimensions, c'est-à dire dans le monde des activités.
D'abord il y a les actions et les événements eux-même qu'on décrit avec… des verbes ! Ensuite, il y a l'état. L'état c'est comment les entités sont conditionnées intérieurement par les événements. Et puis il y a le statut. Le statut c'est la portée extérieure, c'est l'écho des entités sur les événements, autrement dit c'est la condition extérieure des entités. On décrit les états et les statuts par des substantifs verbaux ou des adjectifs. Et enfin il y a l'avoir et la possession, qui indiquent des rapports de puissance, ou des dispositions, le fait de disposer de quelque chose.
OK ! Ça fait déjà beaucoup hein pour un seul épisode ! Je vais vous laisser digérer un petit peu tout ça, on va faire une petite pause de cerveau ! (…) Dans le prochain épisode, qui s'intitule "le langage musclé du temps 4D" bien sûr on sera toujours avec Jean-Claude Van Damme et on va voir les correspondances de vocabulaires plus spécifiques de ces quatre types de phénomènes 4D dans les domaines psychologiques et abstraits.
À bientôt !