Transcription du podcast
LA FOLLE THÉORIE
Épisode 15
Systèmes de pensée élémentaires
0. Teaser réaliste
C'est quoi être réaliste ?
Le premier sens du verbe réaliser c'est de rendre réel ce qui ne l'est pas encore. Comme par exemple on peut réaliser un film ou bien réaliser un rêve donc, réaliser, c'est amener à la réalité quelque chose qui était d’abord virtuel. C'est reproduire quelque chose depuis le monde imaginaire vers le monde manifeste.
Et le second sens de réaliser c'est de comprendre quelque chose, c'est de prendre conscience de ce qui est réel. Autrement dit, c'est reproduire quelque chose depuis le monde manifeste vers le monde de l'esprit. C'est percevoir une représentation qui est fidèle au monde manifeste. Et donc vous voyez combien c’est curieux parce que c’est un petit peu l'inverse de la première définition où on allait du monde de l'esprit vers le monde manifeste !
Mais ce qu'il y a en commun dans ces deux sens de la réalisation, que ce soit de l'esprit à la manifestation ou bien de la manifestation à l'esprit, et bien c'est que réaliser là, ça consiste à unifier les deux mondes.
Et unifier les deux mondes, et bien c'est justement ça qu'on essaye de faire dans La Folle Théorie !
Alors, êtes vous… réaliste ? Ouais… Il faudrait d’abord s’entendre sur ce que c’est qu’être réaliste ! Et bien vous allez voir qu’en fait, il y a différentes façons de l’être. Et vous pourrez répondre vous-même à cette question là vers la fin de cet épisode !
1. Intro : systèmes et fictions
Bonjour, je suis Alexandra Folie et vous écoutez l'épisode quinze de La Folle Théorie, qui s'intitule « Trois systèmes de pensées élémentaires".
Dans son bestseller "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité", l'historien Yuval Noah Harari propose une explication très convaincante au sujet de la capacité des humains à organiser des sociétés complexes de plusieurs milliards d'individus.
(né en 1976) historien, auteur de l’essai à succès : “Sapiens : une brève histoire de l’humanité”
(né en 1976) historien, auteur de l’essai à succès : “Sapiens : une brève histoire de l’humanité”
Chez certaines espèces comme les abeilles, et bien les structures sociales sont inscrites dans les gènes, et la ruche qui est faite de milliers d'individus, de p'tites p'tites abeilles "cutes" et bien elle fonctionne sans besoin de faire de la politique.
Mais chez les humains, les gènes sont encore ceux du chasseur-cueilleur préhistorique, c'est-à-dire adaptés à des groupes de quelques dizaines d'individus. Mais un être humain n'est pas capable d'entretenir un contact régulier et significatif avec plus de 150 contacts en moyenne. Et puis ça je l'ai pris encore dans "Sapiens" de Yuval Noah Harari. Alors malgré cette limite là, comment les humains font-ils pour collaborer par millions ? Hmmm…
Et bien c’est en partageant des fictions cognitives communes via le langage, et dans ces fictions là, Harari rassemble les compagnies, les nations, l'état politique, l'argent et enfin les croyances idéologiques et spirituelles. Donc quand beaucoup beaucoup de monde croit dans les mêmes fictions, alors on peut mieux s’entendre et se comprendre en grand nombre et coopérer à grande échelle.
C’est le langage qui rend compte de la réalité dans ses différents aspects, qui sont : l’échelle du concret, l’échelle de l’apparent et l’échelle de l’abstrait, et le langage ça permet en plus de développer de la fiction.
L'espace 1D est abstrait, l'espace 2D est apparent, l'espace 3D est concret. Les forces 4D produisent des événements concrets (temps linéaire), l'énergie 5D forme des plans de possibilités apparentes (surfaces de temps), l'information quantique constitue des processus, des fonctions abstraites (volumes temporels).
L'espace 1D est abstrait, l'espace 2D est apparent, l'espace 3D est concret. Les forces 4D produisent des événements concrets (temps linéaire), l'énergie 5D forme des plans de possibilités apparentes (surfaces de temps), l'information quantique constitue des processus, des fonctions abstraites (volumes temporels).
Les différentes catégories de mots et l'inflexion des racines sémantiques par des suffixes permet d'exprimer la dimensionnalité des phénomènes qu'ils désignent.
Les différentes catégories de mots et l'inflexion des racines sémantiques par des suffixes permet d'exprimer la dimensionnalité des phénomènes qu'ils désignent.
Donc les fictions cognitives, c'est la base des systèmes humains ! Les systèmes de pensée et de croyances, et les fictions cognitives qui les constituent, c'est de ça dont on va parler dans cet épisode de La Folle Théorie.
2. Des systèmes partout
Le mot système on le trouve dans beaucoup de domaines de la connaissance et ça c'est parce qu'un système ça désigne un ensemble de choses, et ces choses là qui constituent un système, et bien elles interagissent de sorte qu’elles apparaissent ordonnées et cohérentes. En fait, quand on définit un système, on produit une représentation qui permet de considérer et de comprendre l'ordre des choses de façon dynamique.
Cette cohérence là d'ensemble des systèmes, et bien ça fait qu'un système produit une valeur d'ensemble qui est différente des choses qui le constituent.
Le tout est différent de la somme des parties
Le tout est différent de la somme des parties
Autrement dit, le tout est différent de la somme de ses parties. C'est un principe de la théorie Gestalt, qui est une approche psychologique de la perception et c'est aussi un principe de la Folle Théorie et plus généralement c'est un principe de la pensée systémique.
Le tout est différent de la somme de ses parties
Le tout est différent de la somme de ses parties
Alors, il y a toutes sortes de systèmes. D'abord il y a des systèmes physiques qu'on trouve dans la nature, comme quand on parle là de système solaire, ou d'écosystème. Les systèmes peuvent eux-même être constitués de systèmes plus petits. Comme par exemple le corps humain et bien c'est un système qui est composé de plusieurs systèmes comme le système digestif, le système respiratoire, le système nerveux, le système lymphatique etc etc…
Il y a les systèmes artificiels comme les systèmes technologiques, les systèmes informatiques, et il y a aussi les systèmes cognitifs comme les systèmes mathématiques.
Et enfin, il y a les systèmes humains qui correspondent aux différentes façons dont on conçoit et dont on organise nos sociétés. Donc c'est des systèmes très importants, parce que ces systèmes là constituent et influencent nos existences collectivement et individuellement. Alors ça ça donne les systèmes sociaux, les systèmes politiques et les systèmes économiques.
Ces systèmes là humains et sociaux, ils correspondent en fait, à des nuances de systèmes de pensée élémentaires qu’on va voir un petit peu plus tard dans l’épisode. Mais en fait dès qu'on considère un système quel qu'il soit, que ce soit un système social ou non, on a toujours affaire à une représentation humaine qui met en jeu un ou plusieurs systèmes de pensée. Pourquoi ? Et bien parce qu'un système c'est constitué d'éléments qui peuvent être réels, mais la perception du système, elle, elle comporte toujours une fiction.
3. Fictions cognitives
Prenons un exemple physique concret et familier : le système solaire. C'est quoi le système solaire ? Et bien, c’est une zone de l'espace où l'influence du soleil elle est significative, d'abord il y a une influence en terme de gravité, avec tous les objets qui tournent autour du soleil ; et ensuite il y a aussi une influence en terme de rayonnements avec l'énergie émise par l'activité de l'étoile.
Alors le soleil, ses rayonnements, et les objets qui gravitent autour, tout ça, et bien ça existe concrètement. Mais ce qui est fictif, c'est de dire que c'est un système. Nous les humains, on trace une limite plus ou moins nette autour du soleil puis on décide qu'en dedans de cette limite là, c’est le système solaire, et qu'en dehors de cette limite là ah, et bien c'est le reste de l'univers.
Toute perception d'un système est arbitraire, quel que soit son niveau de pertinence.
Toute perception d'un système est arbitraire, quel que soit son niveau de pertinence.
Mais en fait, le système solaire, lui, il n'est pas vraiment isolé du reste de l'univers, il fait partie de notre galaxie, la voie lactée qui est elle-même un système. Et la voie lactée elle, et bien, elle fait partie d'un amas de galaxies. Malgré cet aspect arbitraire là de la notion de système, et bien dire qu'il existe un système solaire ce n'est pas idiot, en fait ça fait même beaucoup de sens, et c'est une segmentation de l'univers qui permet de comprendre beaucoup beaucoup de choses, mais cette segmentation là, ça demeure quand même une fiction dans nos têtes. C'est une fiction cognitive. C'est comme ça que l'humain s'explique le monde, en imaginant des explications, comme des théories. Et dans la perception des systèmes il y a toujours une composante fictive, parce qu'on attribue arbitrairement un certain ordre à l'univers qui est considéré.
Gravure sur bois anonyme dite "Gravure au pèlerin" ou "Gravure de Flammarion" car sa reproduction la plus ancienne connue se trouve dans le livre de Camille Flammarion "L'Atmosphère : météorologie populaire" (1888). Cette gravure date probablement de la Renaissance. Cette version colorisée a été réalisée numériquement.
Gravure sur bois anonyme dite "Gravure au pèlerin" ou "Gravure de Flammarion" car sa reproduction la plus ancienne connue se trouve dans le livre de Camille Flammarion "L'Atmosphère : météorologie populaire" (1888). Cette gravure date probablement de la Renaissance. Cette version colorisée a été réalisée numériquement.
C'est… Ma prochaine phrase, elle fait mal un petit peu mais…
Notre représentation du monde elle est déjà une fiction en soi. En réalité, notre "réalité" cognitive, elle n'est pas le réel. Dans l'épisode douze, on a vu que la réalité c'est le concept de ce qui est réel. Donc, ce qu'on vit réellement, c'est-à-dire notre réalité perceptive, et bien c'est une conception.
Ou si vous préférez cette citation de Frank Herbert l'auteur de Dune :
"Il n'y a pas de réalité,
il n'y a que l'ordre
que nous imposons
à toute chose".
(1920-1986) écrivain, auteur du roman à succès “Dune”.
(1920-1986) écrivain, auteur du roman à succès “Dune”.
Là vous voyez peut-être mieux comment les trois échelles de perception dont je vous ai parlé, l’échelle de l’abstrait, de l'apparent et du concret, ou bien autrement dit, l’échelle de l'information, des vibrations et de la matière, et bien ça correspond à trois systèmes de pensée. Trois conceptions.
Matière, vibrations, information
Matière, vibrations, information
4. Systèmes de pensée
On a vu qu'avec six dimensions on peut décrire tous les phénomènes physiques du cosmos. Et quand on en arrive aux systèmes, on est rendus à sept dimensions. Ça c'est quand on combine les aspects spatiaux avec les aspects temporels d'une même échelle de réalité. C'est-à-dire qu'en terme de nombre de dimensions, on se situe au-delà du cosmos, dans la perception de la valeur des représentations. C'est ça un système de pensée, une conception. Oui la 7D c'est la valeur 1D des représentations 6D.
Il y a trois grandes façons d'envisager des systèmes, trois façons d'obtenir sept dimensions, trois échelles de perception. Ça, ça signifie que quand on se place au-delà du cosmos, on n'en perçoit que certains aspects. Parce que quand on perçoit une échelle de perception, on perçoit certains types de phénomènes, donc on utilise certaines intelligences de discernement, et donc pas toutes les intelligences de discernement en même temps.
La pensée ne peut pas emprunter tous les chemins logiques à la fois.
Parce que…
Notre attention elle ne peut pas
se porter sur tous les aspects
en même temps.
Par exemple on peut interpréter la figure blanche comme étant un hexagone aux sommets reliés, ou bien six triangles, ou encore un cube en perspective isométrique.
Par exemple on peut interpréter la figure blanche comme étant un hexagone aux sommets reliés, ou bien six triangles, ou encore un cube en perspective isométrique.
Donc, en résumé, de une à six dimensions, on peut percevoir des phénomènes dans leur entièreté, ça correspond à six formes d'intelligence, six discernements directs, qui sont polarisés dans des aspects plutôt spatiaux ou dans des aspects plutôt temporels. Et en combinant ces discernements là directs, et bien on peut obtenir des discernements indirects à sept dimensions. Ça c'est les systèmes, qui sont des phénomènes trop complexes pour que nous les humains on parvienne à nous les représenter dans leur entièreté. Par exemple, l'écosystème c'est un tissu de relations qui met en jeu tellement de paramètres, que ça dépasse largement nos facultés mentales de les prendre en compte globalement.
Et vous allez voir qu'en fonction de par quelles intelligences de discernement on appréhende un système, et bien les multiples approches possibles donnent lieu à des représentations très différentes, souvent divergentes, voire opposables.
Ces fictions cognitives là, et bien elles mènent à des compréhensions aux logiques réductrices, parce qu'elles sont seulement des approches parmi d'autres. Quand on perçoit les choses à travers une approche plutôt que d'autres, alors on est dans la subjectivité. Pourtant cette subjectivité là des valeurs fictives par lesquelles on représente et on se représente des systèmes, et bien elle a tendance à nous échapper, parce que le cadre logique de chacun lui semble cohérent, est cohérent, parce que les conclusions auxquelles elles mènent sont fondées et parce que nos conclusions elles sont basées sur les phénomènes que l'on discerne pour les former.
M.C. Escher : Drawing Hands (1948)
M.C. Escher : Drawing Hands (1948)
Et donc toute perception d'un système ça implique un système de pensée, une fiction cognitive. On crée des explications dans une certaine logique, on se satisfait qu'elles puissent fonctionner et après on s'en sert de base pour utiliser encore la même façon de penser dans d'autres choses et d'autres situations. Alors vous voyez, une logique c'est un système fermé, c’est une façon de penser qui s'auto-renforce dans ses nouvelles conclusions en s'appuyant sur ses conclusions passées. Ça me fait penser d'ailleurs à une citation de Frank Herbert, qui disait dans ces mots :
"La logique est aveugle et ne connaît souvent que son propre passé".
Et il y a aussi le psychologue Abraham Maslow, il a aussi dit une phrase assez drôle qui illustre bien le circuit fermé de la logique… Il dit :
"Si le seul outil que vous avez c'est un marteau, vous aurez tendance à tout traiter comme des clous".
Et bien c'est pareil avec nos perceptions, parce qu'on ne peut penser qu'à travers ce qu'on discerne et qui façonne à la fois notre logique et notre vocabulaire perceptif.
5. Croire, vouloir comprendre
Le langage verbal, comme le code, c’est opératoire, c'est-à-dire que c'est temporel, et c’est cette temporalité là qui permet d'ordonner, d’expliquer et de percevoir le sens mentalement. Alors le langage il est structurant. Il sert d'abord à décrire le monde et ensuite, parce que le langage comporte un ordre, il mène à vouloir comprendre le monde pour l'expliquer, comme par exemple en formulant des hypothèses et des théories. Autrement dit,
en formulant le monde,
le langage injecte de l'ordre
dans nos perceptions.
Et cette perception là, de l'ordre au sein d'un système 7D, c'est une valeur 1D attribuée à des représentations 6D. On a vu qu'à 7D, cette valeur de l'ordre, elle est purement perceptive. Le réel c'est complexe et chaotique, et l'ordre et bien c'est une perception simplifiée. Donc l'ordre qui est perçu et bien il est incomplet et fictif. Alors, dans le cadre d'un système de pensée, l'ordre qu'on perçoit il peut être plus ou moins valable, mais dans tous les cas, cet ordre là qu'on perçoit, et bien il constitue un cheminement subjectif de la pensée, qui emprunte certaines voies logiques plutôt que d'autres. Percevoir un système ça implique un système de pensée, c'est juste une façon de comprendre parmi d'autres.
Maintenant on va voir comment en plus d'être subjectif, un système c'est toujours intentionnel.
Souvenez-vous que comprendre, c'est se saisir des choses, c'est les intégrer. Quand on perçoit clairement un ordre des choses en les formulant avec notre vocabulaire perceptif, et bien ça nous mène à nous sentir plus connecté à l'univers, à avoir le sentiment d'intégration et le sentiment de réalité. Ça, ça renforce la confiance dans nos perceptions, et ça renforce aussi le désir de comprendre davantage. Et donc, quand on attribue un ordre aux choses pour mieux les comprendre, on est portés par une aspiration perceptive, parce qu'on nourrit une intention qui est le fruit de nos discernements.
Et réciproquement, quand on veut comprendre l'univers, ça nous mène à percevoir d'une certaine façon subjective, et à nous saisir des choses pour les ordonner avec notre vocabulaire perceptif, à travers notre système de pensée. Et alors nos perceptions et notre compréhension sont orientées par nos intentions.
Et c'est là où on arrive aux croyances. Vous savez ce que c'est qu'une croyance ? Une croyance c'est une compréhension-intention. Dans la croyance, la compréhension et l'intention, ce sont deux aspects qui sont enchevêtrés et inséparables. Parce que l'intensité qu'on ressent dans la croyance, la foi qu'on place dans certaines perceptions, c'est une valeur subjective, c'est un ordre qu'on attribue aux choses à travers notre aspiration à les comprendre et à notre système de pensée.
Et comme le dit encore Frank Herbert, l'auteur de "Dune".
« Les systèmes de croyances
créent des filtres
à travers lesquels
le chaos se résout en ordre. »
Frank Herbert, d'ailleurs, il est très fort pour parler des systèmes !
Les phénomènes sont des représentations emboitées les unes dans les autres, les phénomènes 7D comportent un ordre fictif.
Les phénomènes sont des représentations emboitées les unes dans les autres, les phénomènes 7D comportent un ordre fictif.
Alors ! Faisons le point… Quand on perçoit des systèmes, on manifeste un élan de compréhension, on crée un ordre fictif intentionnel en ajoutant une dimension à ce qu'on connaît. Ça, ça équivaut à attribuer une valeur 1D d'ensemble aux phénomènes de une à six dimensions qui sont discernés en amont, et alors on obtient sept dimensions. Et ça, ça nous place dans une perception qui va englober le cosmos physique à six dimensions, dans l'ordre et la logique qu'on va en faire. Parce que percevoir la valeur 1D des représentations à six dimensions d'espace et de temps, et bien ça revient à se positionner au-delà du cosmos… On entre dans la fiction cognitive, on crée une représentation qui devient transcendante. C'est-à-dire qu'on attribue à quelque chose une valeur qui va au-delà de la chose elle-même. Et en même temps, comme elle est une création fictive et qu'elle est subjective et intentionnelle, et bien cette valeur là c'est une croyance.
Les systèmes et les croyances, c'est des phénomènes à sept dimensions, c'est des projections qui sont perçues par l'attribution d'un ordre aux choses, et ce, à travers une volonté créatrice qui traverse, recoupe et rassemble les phénomènes considérés. Au passage, notez que le mot "ordre" et bien ça signifie aussi classement, hein, comme classer les choses et les ordonner et puis ça signifie aussi le commandement. Hein, quand on donne un ordre aux choses, on leur dit "soyez comme ça !" … C'est un peu comme "Que la lumière soit ! Et la lumière fût." La lumière ici, c'est une métaphore pour dire la compréhension. Alors… Là on va pouvoir prendre du recul avec ce qu'on comprend. Parce que comprendre le cosmos, c'est donner différents ordres à l'univers.
Et comme le dit encore Frank Herbert (oui, encore lui !)
« La connaissance est inutile
si elle n’a pas de but,
mais c’est justement le but
qui édifie les murs. »
6. Croyance et responsabilité
Maintenant, quand on comprend ça, quand on comprend que comprendre le cosmos ça implique une réduction des chemins de la pensée, à travers certaines intelligences de discernement plutôt que d'autres, on comprend du même coup qu'il y a toujours une part de croyance dans ce qu'on comprend, et quand on comprend que ça implique une intention, alors on peut prendre du recul avec nos perceptions. Parce que on va se le dire là, quand on croit comprendre, finalement on comprend ce qu'on veut.
Questionner nos intentions et nos croyances, prendre du recul sur nos perceptions, c'est ça qui nous rend responsable, et c'est ça qui fait que on est des personnes. Et c'est un combat là qui n'est jamais achevé. La croyance c'est un facteur important de nos perceptions.
Et quand l'aspect intentionnel de notre compréhension n'est pas questionné, alors nos croyances peuvent isoler nos perceptions dans leur propre logique. Et c'est comme ça qu'on peut tomber dans des croyances aveugles. C’est d'ailleurs un des principaux problèmes qu’on a tous, parce que notre façon de nous représenter les choses, elle nous est évidente. Et pour cette simple raison là, et bien on a tendance à penser que les autres se représentent les choses comme nous. Ou si ce n'est pas le cas et bien on pense que c'est ce qu'ils devraient faire.
Et quand on n'est pas au courant des différentes intelligences qui façonnent nos différentes mentalités et nos façons de discerner, et bien on condamne souvent les autres au lieu de considérer qu’on est tous des êtres humains incomplets et imparfaits et qu’il n’y a rien à condamner mais beaucoup plus à questionner.
On est là en fait pour se compléter, pas pour juger dans l’ignorance qui est bon, qui est mauvais, qui on aime et qui on n'aime pas. Et la raison c'est qu’on est ignorants des autres logiques, et c'est ça que je veux vous offrir avec La Folle Théorie, une conscience des différentes façons de penser, une conscience des différentes façons de discerner.
Alors oui, c'est là où la Folle Théorie peut apporter quelque chose de précieux : elle permet de prendre du recul sur nos systèmes de pensée et de croyance. Alors revenons aux trois échelles de perception dont je vous ai parlé.
Mmh, écoutez un peu la citation suivante :
« Ainsi, l’on apprend
ce que signifie être humain,
être un créateur d’ordre,
de formes et de systèmes
harmonieux, être, en somme
L’organisateur du chaos. »
C'est une phrase écrite par… Ah tiens, Frank Herbert, l'auteur de Dune !
7. La 7D, complexe et indirecte
Dans l'épisode précédent, on a récapitulé les types de phénomènes en fonction de leur nombre de dimensions. On a vu comment chaque nombre de dimensions constitue une logique opératoire, un filtre perceptif, une forme d'intelligence qui mène à discerner les phénomènes correspondants.
1D
c'est les valeurs,
les quantités
2D
c'est les sensations,
les qualités
3D
c'est les configurations,
les êtres et les choses
4D
c'est les transitions,
les activités
5D
c'est les relations,
les possibilités
6D
c'est les principes,
les fonctions
On a vu aussi qu'on peut associer ces nombres là de dimensions deux par deux pour former trois échelles de perception à sept dimensions, et que chaque paire correspond à une articulation des aspects spatiaux manifestes et des aspects temporels dynamiques de chaque échelle.
Notez encore une fois que ces approches là des systèmes à sept dimensions qui sont constituées chacune de deux intelligences de discernement, et bien elles ne sont pas elles-mêmes des formes d'intelligences de discernement. Au contraire des principes 6D, les systèmes 7D c'est souvent des phénomènes trop complexes pour être perçus dans leur entièreté. Les perceptions des systèmes à sept dimensions c'est donc des représentations indirectes, par l'entremise des discernements de une à six dimensions, qui eux sont des discernements directs.
Ces trois échelles de perception là, et bien comme les trois couleurs primaires, elles correspondent à trois grands centres de la perception, à trois approches différentes pour appréhender et comprendre le monde. Et ces trois grands centres là constituent donc trois façons de penser très différentes. Et c'est même d'ailleurs plus que des façons de penser, parce qu'en fait on parle de "systèmes de pensée", parce qu'ils forment des ensembles à sept dimensions, et que ce sont donc des voies différentes pour appréhender notamment l'ensemble du cosmos perçu.
8. le BON, le BEAU, le VRAI
Alors quelles sont ces trois approches perceptives là des phénomènes à sept dimensions ? Ou encore, c'est quoi ces trois centres de discernement là dont on parle ici ?
À l'échelle concrète de la matière, 3D x 4D = 7D
À l'échelle concrète de la matière, 3D x 4D = 7D
Et bien allons-y pour la première approche ! Quand on combine les discernements 3D et 4D, c’est-à dire les configurations spatiales et les transitions temporelles, et bien on est à l'échelle concrète de la matière, c'est une approche pragmatique.
Et à cette échelle là, les notions de positif et de négatif, et bien elles sont considérées en rapport avec la perpétuation de la vie incarnée et elles sont exprimées dans les champs lexicaux du bien et du mal. Et puis ça ça donne du vocabulaire comme : c'est bon ou c’est mauvais, c’est bienfaisant ou c'est malfaisant, c’est bénéfique ou c'est maléfique, c’est profitable ou c’est funeste. Alors ce centre de discernement là on l'a appelé le centre du BON !
Ça, ça correspond à l'idée qu'être réaliste c'est accomplir des choses concrètes dans le monde manifeste. Le centre du BON c’est aussi là l'échelle de la matière, donc ça concerne l'existence incarnée, la survie physique, l'abondance et la pourvoyance, la production et la reproduction.
À l'échelle apparente des vibrations, 2D x 5D = 7D
À l'échelle apparente des vibrations, 2D x 5D = 7D
Maintenant, allons-y avec la deuxième approche ! Quand on combine les discernements 2D et 5D, c’est-à-dire les sensations réceptives spatiales, avec les relations dynamiques temporelles, on est à l'échelle apparente des vibrations. Ça, c'est une approche empirique.
Et à cette échelle là, les notions de positif et de négatif, elles sont considérées en rapport avec les sentiments liées à l'expérience ressentie. Et elles sont donc exprimées dans les champs lexicaux du beau et du laid. Ça là, ça donne du vocabulaire comme : l’harmonie ou la discorde, l’amour ou la haine, la jouissance ou la souffrance, la joie ou la tristesse (Joe Tribbiani serait très fière de mon jeu d'actrice). Alors ce centre de discernement là on l'a appelé le BEAU!
Ça correspond à l'idée qu'être réaliste, et bien c'est faire l'expérience d'une harmonie entre l'intérieur et l'extérieur, entre le monde de l'esprit et le monde manifeste. Et ça ça correspond à l'échelle des connexions énergétiques, donc ça concerne les relations, les échanges, la vie sociale, les émotions, l'existence dans le champ des vibrations au sens large.
À l'échelle abstraite des quanta, 1D x 6D = 7D
À l'échelle abstraite des quanta, 1D x 6D = 7D
Et on termine avec, la troisième et dernière approche ! Quand on combine les discernements 1D et 6D, c’est-à-dire les valeurs et importances spatiales, avec les principes et fonctions temporels, et bien on est à l'échelle abstraite de l'information, c'est une approche mentale.
Et à cette échelle là, les notions de positif et de négatif, elles sont considérées en rapport avec le savoir en tant qu'information et elles sont donc exprimées dans les champs lexicaux du vrai et du faux. Ça donne du vocabulaire comme : juste ou injuste, exact ou inexact, objectif ou subjectif, réel ou fictif. Alors ce centre de discernement là, et bien on l'a appelé le centre du VRAI !
Ça correspond à l'idée qu'être réaliste, et bien ça consiste à mesurer et à comprendre comment le monde fonctionne. Ça correspond à l'échelle de l'information quantique, donc ça concerne l'existence perçue dans les lois liées à l'intensité, la régulation et la dérégulation, la raison et le sens, et finalement les valeurs morales.
Alors, dans La Folle Théorie, on analyse en profondeur la structure sémantique de ces trois centres de discernement là, à travers les nombres de dimensions. Parce que les nombres de dimensions, ça forme les logiques opératoires et le vocabulaire perceptif de chaque centre. Et ce qui est drôle, c'est que tout le monde en parle couramment de ces trois centres là, même si on ne les théorise pas toujours quand on en parle. Le BON, le BEAU et le VRAI, et bien ça correspond à l'instinct, les émotions et le mental. Ou pour le dire encore autrement, c'est les tripes, le cœur et la tête. BON, BEAU, VRAI c'est une approche abstraite pour nommer ces centres là perceptifs ; Instinct, émotion et mental c'est une approche psychologique ; et les tripes, le cœur et la tête et bien c'est une approche incarnée, physique, concrète. Et pour dire encore autrement en terme d'approche relationnelle, c'est la considération, l'affection et le respect. Et bien, on va bientôt voir comment tout ça se recoupe !
Ces trois centres de discernement là, c'est les trois systèmes de pensée élémentaires, et comme je disais un peu plus tôt, c'est un peu comme les trois couleurs primaires qui peuvent former une infinité de nuances de couleurs. Le BON, le BEAU et le VRAI c'est les trois mentalités élémentaires qui forment une infinité de nuances de mentalités, une infinité de nuances dans les logiques de la pensée et dans les façons de se représenter les choses.
Les centres de discernement sont comme les couleurs primaires de la pensée : des systèmes logiques de base qui forment une infinité de nuances de mentalités.
Les centres de discernement sont comme les couleurs primaires de la pensée : des systèmes logiques de base qui forment une infinité de nuances de mentalités.
9. Conclusion réaliste
Alors alors, êtes vous réaliste ? prenez un petit moment pour y penser là…
Le langage permet d'indiquer le nombre de dimensions par inclination des mots.
Le langage permet d'indiquer le nombre de dimensions par inclination des mots.
On vient de voir qu'il y a plusieurs manières d'être réaliste. Il y a le réaliste concret du BON, le réaliste sensible du BEAU et le réaliste moral du VRAI. Donc oui vous êtes réaliste, et forcément ! Parce que
on utilise
les mêmes intelligences
pour percevoir la réalité
et pour l'évaluer.
La valeur du réalisme, c'est subjectif, alors tout le monde est réaliste dans sa propre réalité.
être de réel (3D) un concrétisateur réalisateur (4D), c'est le réaliste concret du BON
être de réel (3D) un concrétisateur réalisateur (4D), c'est le réaliste concret du BON
être conscient, réalisant (5D) de la qualité réelle (2D) ; ressentir (2D) les enjeux, les possibilités, les sentiments réalisants (5D), c'est le réaliste sensible du BEAU
être conscient, réalisant (5D) de la qualité réelle (2D) ; ressentir (2D) les enjeux, les possibilités, les sentiments réalisants (5D), c'est le réaliste sensible du BEAU
valoriser (3D) la réalisation, le réalisme, la réalité (6D), c'est le réaliste moral du VRAI
valoriser (3D) la réalisation, le réalisme, la réalité (6D), c'est le réaliste moral du VRAI
Le BON, le BEAU, le VRAI, c'est comme ça qu'on a appelé les trois centres de discernement. On aurait pu les appeler BON-MAUVAIS, BEAU-LAID et VRAI-FAUX. Mais dans un soucis de simplicité on a occulté les notions négatives au profit des notions positives.
Les trois prochains épisodes vont être dédiés chacun à un centre de discernement en tant que système de pensée, et à la mentalité à laquelle il correspond. On va présenter le genre de représentations, de comportements, de croyances spirituelles et politiques qui sont rattachées à chaque centre de discernement, et là vous allez voir de façon très nette comment tout ce qu'on a dit avant dans La Folle Théorie ça fait sens et comment ça peut avoir un impact dans nos vies !
Vous allez pouvoir connecter tout ce que je vous ai dit depuis le début du podcast avec ce que vous vivez, ce que vous ressentez, ce que vous pensez. Vous allez commencer à comprendre votre réalité perceptive et nos réalités perceptives à travers les nombres de dimensions de l'espace-temps. Vous allez prendre du recul. Vous allez voir au delà de vos croyances…
Attention, voir au delà de nos croyances, ça peut faire mal au début, parce qu'en général on est pris dans nos perceptions, on est comme prisonniers de nos discernements, on ne comprend pas les autres façons de percevoir, on s'identifie beaucoup à ce qu'on croit, parce que ce qu'on croit c'est aussi constitué de ce qu'on veut et donc quand ça c'est remis en question, ça bouscule l'ego, et l'ego et bien c'est une protection. Mais en fait savoir tout ça, ça n'empêche pas de croire, ça ouvre simplement l'esprit aux croyances et aux valeurs différentes et finalement c'est libérateur, parce que ça peut nous rapprocher des autres.
Alors à bientôt !