

Transcription du podcast
LA FOLLE THÉORIE
Épisode 13
Systèmes de pensée
0. Teaser : coucher de soleil
Au moment où je formule ce texte, le soleil est en train de se coucher. Quand je dis que le soleil se couche, tout le monde comprend bien ça, et personne ne va me reprocher de dire une bêtise. Pourtant il y a longtemps qu'on sait que quand on voit le soleil décliner à l'horizon, et bien en fait ce qui se passe c'est la planète Terre qui tourne sur elle-même et que c'est ça qui fait que le soleil disparaît de notre champ de vision. Le soleil lui, il continue de briller au centre du système solaire, il n'est pas allé s'allonger dans un lit cosmique. Ailleurs sur la planète on peut voir le soleil se lever quand moi je le vois se coucher. Et donc dire que le soleil se couche, c'est une façon de décrire les choses qui correspond à notre expérience perceptive.
Alors comment est ce qu'on a pu savoir ce qui se passe réellement quand le soleil disparaît ? Et bien on en a parlé et on a confronté différentes théories et différentes expériences. Grâce à la transmission d'informations par le langage, on peut développer des techniques pour vérifier nos théories. Autrement dit, c'est le langage qui nous permet d'abord de formuler des théories, de les partager, et ensuite de dialoguer pour les tester, les adopter ou les invalider collectivement.
Justement, en parlant de théories, connaissez vous la Folle Théorie ? C'est l'étude sémantique des perceptions qui connecte les sciences physiques avec les sciences humaines. C’est dans cet épisode et les suivants qu'on va voir comment les structures de l'espace-temps sont liés à nos systèmes de croyance…
1. Intro : réalité perceptive
Bonjour ! Ici Alexandra Folie, bienvenue dans l'épisode treize de La Folle Théorie.
Oui, l'épisode treize ! C'est un chiffre qui fait peur à certains. Êtes vous superstitieux ? La superstition c'est une forme de croyance. Et ça tombe bien, parce que dans cet épisode là, on va commencer à parler des croyances.
Là si vous n'avez pas écouté les douze épisodes précédents, c'est pas grave, c'est pas nécessaire pour écouter la suite, mais c'est certain que ça permet de comprendre les choses plus en profondeur, et surtout je ne pouvais pas développer ce qui s'en vient sans exposer auparavant les éléments de base de La Folle Théorie. En tous cas, il y a comme deux moments pour commencer ce balado là, c'est à partir du premier épisode, ou à partir du treizième épisode. Donc si les épisodes précédents étaient trop ardus pour vous, et bien vous pouvez recommencer à neuf à partir du treizième épisode. Puis plus tard peut-être revenir dans les premier si nécessaire ou si vous êtes encore plus curieux de vous y poser.
L'épisode treize que vous écoutez maintenant s'intitule "Systèmes de pensée". C'est la première partie d'une série d'épisodes sur les systèmes et dans cet épisode-ci, on va partir de comment fonctionne la perception du monde physique et voir comment ça nous mène aux systèmes de pensée et de croyances.
Dans nos conventions académiques, on considère que la réalité c'est le monde physique concret, et que les croyances c'est une spécificité de l'humain. Alors, aller de la perception du monde physique aux systèmes de pensée et de croyances, et bien ça fait écho au premier épisode de La Folle Théorie qui s’intitule "Connecter la physique et les sciences humaines".
Au passage, je vous rappelle que dans le cadre de la Folle Théorie, la réalité c'est différent du monde physique concret. La réalité c'est ce dont l'existence est une certitude. Et comme dans La Folle Théorie on analyse le sens et la structure des phénomènes qui se produisent dans la perception, et bien notre référentiel c'est la perception, et depuis ce référentiel là, la seule chose dont l'existence est certaine, c'est l'expérience perceptive. Cette expérience là elle est constituée de phénomènes physiques et de phénomènes non-physiques, mais on ne peut pas prouver leur existence hors de la perception, OK ?
Alors justement, pour expliquer comment on passe de la perception aux systèmes de pensée et de croyance, on va se servir de l'analyse sémantique des phénomènes, qu'on a développée dans les épisodes précédents. Vous allez voir comment ces phénomènes là sont plus que de simples choses qu'on perçoit, et qu'en fait, ils portent aussi curieusement en eux… des façons de penser ! Revenons donc très simplement sur ce que c'est la perception, et comment ça fonctionne.
2. Point de vue et discernement
Quand on perçoit le monde physique autour de nous, ça se passe en deux grandes étapes, une étape dans le monde physique et une étape dans le monde psychique. D'abord on capte de l'information par l'intermédiaire des stimuli de nos cinq sens physiques, et donc l'information qu'on reçoit dépend de là où on est localisé physiquement dans l'espace-temps.
Ce lieu là où est situé le percevant, et bien c'est ce qu'on appelle le point-de-vue, mais cette expression là elle est juste un petit peu problématique pour deux raisons. D'abord elle parle avant tout de la vision et pas des autres sens. Donc, dans ce cas là on devrait plutôt parler de "point de perception" au lieu de "point de vue". Et ensuite, le deuxième problème, et bien c'est que le "point de vue" c'est aussi une expression qui est utilisée métaphoriquement pour désigner l'avis ou l'opinion qu'on a au sujet de quelque chose.

Une illustration courante de l'effet de la différence de point de vue.

Une illustration courante de l'effet de la différence de point de vue.
Il est bien certain que l'information entrante qui alimente nos perceptions, elle influence grandement nos représentations et aussi la façon dont on comprend le monde à la sortie du processus de perception. Par exemple, et bien on ne perçoit pas le même monde et on n'a pas les mêmes croyances si on grandit mettons dans une tribu préhistorique de chasseurs-cueilleurs ou dans une société industrielle contemporaine. Et ça, c’est lié à ce qu'on appelle en sciences cognitives le traitement ASCENDANT, c'est-à-dire que nos sens physiques font en quelque sorte "monter" de l'information depuis le monde extérieur jusqu'à notre cerveau.
Entre le point de vue extérieur physique depuis lequel il y a une capture d’information et le point de vue intérieur mental qui est le jugement qu'on porte sur les choses, et bien il y a la seconde grande phase du processus de perception. Pour analyser l'information qui nous parvient, on la compare avec ce qu'on connaît déjà. On fait en quelque sorte "descendre" de l'information qui est dans notre mémoire. Et donc ça, c'est un traitement DESCENDANT de l'information.

Différentes interprétations de la même information

Différentes interprétations de la même information

Différentes interprétations de la même information

Différentes interprétations de la même information
On combine comme ça intérieurement les informations qui peuvent provenir de plusieurs sens physiques, et ça permet à l'esprit de produire une REPRÉSENTATION unifiée de l'espace-temps environnant, une REPRÉSENTATION qui est constituée des PHÉNOMÈNES qu'on discerne, et c'est ça qui nous intéresse dans La Folle Théorie, le DISCERNEMENT des phénomènes.
On peut résumer ces deux phases là de la perception juste par la différence entre CAPTER et DISCERNER. OK ces deux mots là, on les conserve en tête ! Capter c'est un traitement ascendant des informations de l'extérieur vers l'esprit et discerner c’est un traitement descendant des informations à l'intérieur de l'esprit.

Quand vous dites "c'est petit" vous focalisez sur un aspect à une dimension. Quand vous dites "c'est vert", vous focalisez sur un aspect à deux dimensions. Et quand vous dites "c'est une voiture", vous focalisez sur un aspect à trois dimensions.

Quand vous dites "c'est petit" vous focalisez sur un aspect à une dimension. Quand vous dites "c'est vert", vous focalisez sur un aspect à deux dimensions. Et quand vous dites "c'est une voiture", vous focalisez sur un aspect à trois dimensions.
Quand on DISCERNE des phénomènes, on distingue des ensembles cohérents d'information les uns des autres et on les identifie, c'est-à-dire qu'on leur attribue du sens. Par exemple, quand on identifie une surface verte, et bien c'est le résultat d'une interprétation, donc c'est un discernement. Vous voyez là, il y a déjà de l'interprétation même juste pour identifier des choses là aussi basiques qu'une couleur !
3. Le bon sens est subjectif
"Le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, car chacun pense en être si bien pourvu que même ceux qui sont les plus difficiles à satisfaire dans tout le reste n’en désirent pas plus qu’ils n’en ont. (…) La diversité de nos opinions ne vient pas du fait que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement du fait que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et que nous ne considérons pas les mêmes choses."
René Descartes

Tout le monde est persuadé d’avoir du "bon sens" c’est-à-dire la capacité à juger ce qui est vrai ou faux, ce qui est important ou pas important. N'est-ce pas fascinant ? La plupart du temps, les raisonnements, les déductions et les choix qu’on fait, ils nous semblent fondés, parce qu’ils sont un résultat logique qui est basé sur le constat qu’on fait du monde. Mais pourtant il y a des divergences d'opinions. Parce qu’on ne considère pas tous les mêmes choses, nos approches perceptives du monde et nos jugements, eux ils sont fondés d'une part sur des points de perception qui nous font capter des informations différentes et d'autre part sur des logiques opératoires, des formes de discernement différentes.
L'idée à retenir de ça, c'est que deux personnes qui CAPTENT la même information de l'extérieur ne DISCERNENT pas forcément l'information de la même façon à l'intérieur, et donc elles ne discernent pas toujours les mêmes phénomènes, ce qui a comme conséquence des représentations et aussi des compréhensions différentes.
Jetez donc un coup d'œil aux illustrations dans la transcription de l'épisode sur lafolletheorie.com épisode treize (ici-même), vous vous ferez une idée encore plus nette de comment on peut percevoir des choses différentes à partir de la même information.

Illustration courante du discernement. Selon comment vous positionnez votre esprit, vous voyez un vase ou deux visages dans la contreforme.

Illustration courante du discernement. Selon comment vous positionnez votre esprit, vous voyez un vase ou deux visages dans la contreforme.

Illustration courante du discernement. Selon comment vous positionnez votre esprit, vous voyez un canard ou un lapin.

Illustration courante du discernement. Selon comment vous positionnez votre esprit, vous voyez un canard ou un lapin.
L’inconscience des limites de nos perceptions ça entraîne beaucoup de problèmes. Quand on veut se faire une idée de quelque chose, et qu'on ne sait pas qu’il nous manque des informations, ça peut nous conduire à une croyance erronée. Par exemple, à une époque on croyait que la Terre était plate. Mais comme il y a des explorateurs qui ont fait le tour de la Terre, on a eu de l'information en plus qui nous a permis de conclure que la terre elle est ronde. Alors dans ce cas là, l’apport d’information ascendante a corrigé l’erreur.
Mais c’est beaucoup beaucoup beaucoup plus difficile de se mettre d'accord quand les avis divergeant… euh ! Quand les avis divergent sur la base de l'interprétation de l'information. Les discernements, ils modèlent notre façon de penser. Alors quel que soit le domaine, même dans les sciences physiques, plus on reçoit des informations, plus on a tendance à les interpréter d'une certaine manière et plus la nouvelle information nous renforce dans ce qu'on croit déjà. Ça rend souvent la compréhension mutuelle bien difficile, ou même voire impossible. C’est finalement comme un dialogue entre un aveugle et un sourd, où chacun va percevoir des aspects complètement différents d’une même réalité.
"Le bon sens,
c'est ce qui nous dit
que la Terre est plate"
Albert Einstein

4. Matériel et logiciel
Le processus de base des neurosciences, c'est qu'on observe ce qui se passe physiquement dans le système nerveux d'une personne et on le compare avec ce que cette personne indique percevoir. Alors pour étudier nos interprétations perceptives, les neurosciences sont une approche nécessaire des perceptions parce qu’elles permettent d'expliquer les mécanismes bio-physiques qui constituent notre activité perceptive et qui déclenchent nos comportements. Mais la façon dont le sens de ce qu'on perçoit est structuré de l'intérieur, ce n'est pas directement le champ d'étude des neurosciences.

Pochette de disque

Pochette de disque
C'est comme en fait dans un ordinateur, et bien il y a les composants électroniques qui font fonctionner l'ordinateur physiquement, en anglais c'est ce qu'on appelle d'ailleurs le "hardware" (Je sais pas si je le dis comme il faut, Google qu'est ce que tu me dis ? "Hardware". OK, je le disais correctement). Donc, les composants électroniques qui font fonctionner l'ordinateur physiquement, le "hardware", c'est le matériel et puis il y a le programme, donc le système opératoire, en anglais c'est ce qu'on appelle le "software", c’est le logiciel, donc littéralement la partie logique immatérielle. Hein donc, il y en a un qui est dur et puis il y en a un qui est doux. Et puis c'est vraiment ça en fait en réalité, mais bon, il y a plusieurs interprétations, est-ce que le mental est doux ?
Même s'il y a une articulation de ces deux aspects là (le matériel et le logiciel) et bien pour comprendre comment l'ordinateur traite des données, c'est nécessaire d'avoir aussi accès au programme et pas juste de considérer les composantes électroniques matérielles. Et bien c'est pareil avec la perception ! C’est utile d'étudier comment le cerveau fonctionne physiquement, et bien sûr c'est lié à la façon dont il procède logiquement, mais si on veut comprendre la perception, il faut aussi étudier la logique sémantique elle-même !
Quand vous utilisez un ordinateur, ça ne vous sert pas à grand chose de comprendre les opérations des milliards de transitoires… de transistors ! dans le microprocesseur. Ce qui est intéressant à comprendre c'est ce que les applications vous permettent de faire. Et bien de la même façon, ce qui guide nos choix conscients depuis notre expérience perceptive, c'est pas les processus neurologiques du coté physique. Notre expérience, donc ce qu'on vit finalement, c'est le sens des phénomènes qui se produit du coté psychique de la représentation, et c'est ça finalement l'objet d'étude de La Folle Théorie.
Est ce que vous comprenez maintenant l'intérêt de l'approche sémantique des perceptions ? Avec La Folle Théorie on va sortir un peu de la voie Hardware qui est privilégiée dans l'étude de notre cerveau, pour développer davantage nos connaissances sur notre software. Et ça, ça n’a pas encore été beaucoup développé aujourd’hui dans nos approches scientifiques. Donc l'approche de La Folle Théorie, c'est une approche nécessaire et complémentaire des neurosciences.
Alors, quand on traite de l'information perceptive pour discerner des phénomènes et produire une représentation dans l'esprit, c'est quoi la structure logique qu'il y a là dedans et qui permet de mettre de l'ordre dans les informations qu'on reçoit ? Cette question là, si on compare encore avec un ordinateur, et bien ça revient à se demander : c'est quoi le code, hein, c’est quoi le langage ? C'est quoi le programme qui est installé dans nos magnifiques cerveaux super sophistiqués ? Comment les applications fonctionnent là dedans ? Et donc c'est quoi le langage de la perception finalement ?
Et bien si vous avez écouté les épisodes précédents du podcast, vous connaissez déjà la réponse à cette question là. L'hypothèse fondamentale de La Folle Théorie, c'est que le langage perceptif, il est structuré comme les phénomènes dans lesquels le sens nous apparaît, et ces structures là, et bien c'est les dimensions d'espace-temps, tout simplement.


Parce qu’effectivement, pour pouvoir nous déplacer et survivre dans la réalité physique, et bien il faut que nos perceptions elles aient un certain niveau de fidélité avec l'environnement dans lequel on vit. Et donc les dimensions d'espace-temps, c'est aussi ça la base logique du programme du cerveau, donc du code, autrement dit du langage de l'esprit. Et c'est aussi ça là la logique de base des autres langages humains, comme la langue française, la langue hindie ou japonaise, pour donner des exemples.
Étant donné que la réalité physique et nos perceptions se déploient toutes les deux dans les dimensions d'espace-temps, alors il y a de bonnes chances qu'elles se structurent aussi conjointement ! Donc l'espace-temps serait, comme je disais dans le premier épisode, une pièce à deux faces, une face physique hardware et une face psychique software. Et ça, c'est une autre hypothèse importante de La Folle Théorie. Tout ce qui est physique, ce serait aussi psychique. Et il y aurait un aspect percevant même dans la plus petite particule élémentaire. Attention, je ne suis pas en train de sous-entendre qu'un électron a une conscience de soi et qu'il se perçoit comme un sujet percevant. En tant que particule élémentaire, l'électron c'est une brique de base de l'univers physique, et donc l'aspect percevant de l'électron lui aussi il serait élémentaire, ce serait donc juste une brique de base… de perception.

La double face physique / psychique serait un point de vue extérieur ou intérieur.

La double face physique / psychique serait un point de vue extérieur ou intérieur.
5. Dimensions sémantiques
Alors depuis nos perceptions, les structures dimensionnelles, c'est le langage de l'espace-temps, donc c’est à la fois son vocabulaire et sa grammaire.
Dans les épisodes précédents, on a fait l'analyse des phénomènes en fonction de leur nombre de dimensions d'espace et de temps. D'abord on a listé les phénomènes PHYSIQUES pour chaque nombre de dimensions.
























Ensuite, sur la base de ces phénomènes là, on a mis en évidence un champ sémantique pour chaque nombre de dimensions. Un champ sémantique, c'est un ensemble de sens commun ou apparenté. Par exemple les animaux et les plantes ça fait partie du champ sémantique du vivant. Et donc dans la Folle Théorie on a cherché le sens commun des phénomènes pour chaque nombre de dimensions. Alors, on s'est d'abord basé sur des phénomènes physiques, puis on a transposé ça dans le langage, et ça donne ce qui suit :
1D
Une dimension
c'est le champ sémantique
des quantités
2D
Deux dimensions
c'est le champ sémantique
des qualités
3D
Trois dimensions
c'est le champ des entités
4D
Quatre dimensions
c'est le champ des activités
5D
Cinq dimensions
c'est le champ des possibilités
6D
Six dimensions
c'est le champ des fonctions
Yes Sir !
Donc, si vous n'avez pas écouté les épisodes précédents, cette énumération là des dimensions que je viens de faire, elle doit vous paraître un tout petit peu brutale et bien abstraite, mais ne vous inquiétez pas, je vais revenir sur tout ça bientôt. Bien sûr si vous êtes curieux, vous pouvez aller voir… vous pouvez aller écouter les épisodes précédents ! Et surtout, et bien dans les prochains épisodes, comme on entre dans les croyances et les façons de penser, tout ça va devenir plus tangible et plus proche de nos préoccupations habituelles.
Alors après avoir défini des champs sémantiques, on a continué l'analyse et on a identifié les phénomènes du même nombre de dimensions et donc du même champ sémantique, dans le langage, dans le domaine psychologique, et dans le domaine abstrait.


C'est comme ça qu'on s'aperçoit que les dimensions d'espace-temps finalement, et bien c'est vraisemblablement une structure transversale et universelle, parce qu'on trouve des corrélations de structures entre les phénomènes physiques et non-physiques. Et donc il semble bien que les dimensions d'espace-temps c'est non seulement des portées de déploiement du réel dans le monde physique, mais que c'est aussi des portées de déploiement sémantiques, donc du sens dans le langage et dans l'esprit.
6. Filtres logiques opératoires
Ce qui est essentiel de comprendre à propos des structures dimensionnelles des phénomènes physiques et psychiques, c'est qu'elles constituent des logiques opératoires. Dans le domaine physique ces logiques là opératoires, c'est la façon dont l'information, l'énergie et la matière se combinent en produisant le réel. Et dans la perception, ces mêmes logiques là opératoires, c'est la façon dont l'esprit comprend le monde et produit la représentation.
Aux différents nombres de dimensions qu’on a disséqués, il y a différentes logiques opératoires et différents ordres de phénomènes. Ça on l'a vu dans les épisodes précédents, quand il y a seulement une dimension de temps, on est dans une logique déterministe, qui correspond à la physique dite classique ou Newtonienne. Mathématiquement, cette logique là elle fonctionne dans un espace géométrique qu'on nomme euclidien. Et quand il y a deux ou trois dimensions de temps, on est dans une logique indéterministe, celle de la physique quantique et de la relativité restreinte d'Einstein, et cette logique là elle fonctionne dans un espace géométrique différent, qui s’appelle l'espace de Minkowski. Là je viens peut-être de piquer un tout petit peu votre curiosité sur quelques termes que je n'avais pas abordés avant. Donc pour ceux que ça intéresse, vous allez trouver des liens là, dans la transcription de l'épisode (ici-même) pour en savoir un peu plus à ce sujet là.
Wikipedia :
Futura-Sciences :
Les dimensions là, c’est les logiques opératoires, c’est donc les chemins que le percevant emprunte pour déployer la représentation, ou si vous préférez pour réaliser la réalité perceptive. Et ce n’est pas le même genre d'opérations et de logiques selon les différents nombres de dimensions, ça ne met pas en jeu les mêmes circuits, ça ne constitue pas non plus la même façon de traiter l'information. Un processus déterministe dans lequel un ensemble de conditions produit un seul résultat du passé vers le futur, et bien c'est très très différent d'un processus indéterministe où le même ensemble de conditions peut causer plusieurs conséquences superposées et simultanées.

Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une durée de temps linéaire, c'est-à-dire une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas.

Une voiture qui roule c'est un objet à trois dimensions qui se déplace. Et ce déplacement là c'est une activité observable sur une durée de temps linéaire, c'est-à-dire une dimension de temps. Et dans cette ligne de temps, il y a des segments de temps où la voiture roule, d'autres où elle ne roule pas.

Le mode indicatif correspond au temps linéaire des évènements concrets déterministes.

Le mode indicatif correspond au temps linéaire des évènements concrets déterministes.

Avec la même énergie, on peut décider d'exercer différentes forces et pas juste une seule, par exemple on peut faire rouler la voiture en avant ou en arrière, l'énergie forme donc des potentiels de forces, c'est-à-dire des possibilités qui sont superposées et indéterminées.

Avec la même énergie, on peut décider d'exercer différentes forces et pas juste une seule, par exemple on peut faire rouler la voiture en avant ou en arrière, l'énergie forme donc des potentiels de forces, c'est-à-dire des possibilités qui sont superposées et indéterminées.

Le mode conditionnel correspond au temps à deux dimensions des plans de possibilités, probabilités et capacités.

Le mode conditionnel correspond au temps à deux dimensions des plans de possibilités, probabilités et capacités.
À chaque nombre de dimensions il y a une façon différente d'interpréter l'information. Il y a une forme différente de discernement, et une approche différente pour comprendre le monde, autrement dit une forme d'intelligence différente. Oui, parce que chaque nombre de dimensions ça constitue en fait, une forme d'intelligence. Et chacun de nous on en utilise certaines plus que d’autres et c’est justement pour ça qu’on ne fait pas les mêmes interprétations du monde.
Certaines personnes vont mieux discerner les relations (hein, les relations qui est une intelligence de discernement de cinq dimensions) tandis que d’autres vont mieux discerner les émotions (qui est une intelligence de discernement des phénomènes de deux dimensions). D'autres personnes vont focaliser davantage sur les accomplissements 4D et d'autres sur les caractères 3D, histoire de donner quelques exemples comme ça…
7. Vocabulaire perceptif
Chaque forme d'intelligence de discernement, c'est donc un filtre logique, qui procède dans un certain nombre de dimensions et ça mène à discerner les phénomènes qui ont ce nombre de dimensions spécifique là.
Alors, plus on utilise la même forme d'intelligence, plus on discerne des phénomènes d'un même ordre, et plus on accumule un vocabulaire perceptif homogène. Par exemple, si on utilise plutôt le filtre 3D on va percevoir que le monde est fait d'entités matérielles qui sont distinctes les unes des autres, et que tout émane de la matière. Alors que si on utilise le filtre 5D, on va percevoir le monde en terme d'énergie, et on aura tendance à dire que ce qui apparaît comme de la matière, et bien c'est de l'énergie très dense interconnectée. Et si on utilise un filtre 6D, on aura tendance à dire que l'énergie elle dépend de l'information quantique, qu'il y a des lois qui régissent son fonctionnement et donc que l'univers c'est une affaire d'information.
Je pense que là vous commencez probablement à entrevoir comment tout ça c'est rattaché à nos croyances. On croit ce qu'on perçoit ! Et ça marche aussi dans le sens inverse : On perçoit ce qu'on croit ! Parce que quand on croit que le monde est fait d'une certaine façon, et bien on a tendance à se fier davantage à l'intelligence de discernement correspondante, c'est-à-dire à ce qu’on perçoit le mieux, alors on aiguise cette forme d'intelligence là, et donc ça nous mêne à discerner davantage le même ordre de phénomènes, et ça ça vient renforcer ce qu'on croit déjà.
8. Problème de chauffage
Tout ça, ça mène à penser d'une certaine façon, à considérer les enjeux et à envisager les problèmes en fonction des phénomènes qu'on discerne le mieux.
Par exemple, supposons que vous êtes dans une pièce où il y a un vieil appareil de chauffage qui est en marche, mais vous avez froid, et vous voulez avoir plus chaud. Et bien il y a différentes façons d'envisager le problème.
Si vous pensez en terme d'intensité 1D, vous pouvez régler le thermostat de l'appareil pour obtenir une plus grande intensité de chauffage.
Si vous pensez en terme de qualités de sensations 2D, vous pouvez vous rapprocher de la source de chauffage pour ressentir la chaleur davantage.
Maintenant, si vous pensez en terme d'entités 3D, donc d'êtres et d'objets, vous pouvez vous vêtir davantage pour conserver la chaleur de votre corps.
Si vous pensez en terme d'activités 4D, vous pouvez vérifier si l'appareil de chauffage est premièrement en bon état, et éventuellement le réparer ou le remplacer.
Si vous pensez en terme de relations et d'énergie 5D, alors vous considérez la diffusion de la chaleur. Donc vous pouvez vous assurer que les fenêtres et les portes sont premièrement bien fermées, ou vous pouvez utiliser un ventilateur pour répartir l'air chaud du plafond vers le bas de la pièce.
Et enfin si vous pensez en terme de principe 6D, alors vous avez tendance à considérer la technologie et ses conséquences, vous pouvez changer d'appareil de chauffage et en installer un plus sophistiqué et plus efficace aussi, pour avoir plus chaud sans consommer davantage.

Différentes approches liées aux amplitudes dimensionnelles et aux intelligences de discernement

Différentes approches liées aux amplitudes dimensionnelles et aux intelligences de discernement
Alors vous voyez, il y a différentes approches à ce problème concret là de chauffage, ces approches là correspondent chacune davantage à une intelligence de discernement et qui mènent à des solutions différentes qui peuvent sembler plus ou moins évidentes les unes des autres ! Vous n'avez probablement pas envisagé toutes ces solutions là, vous en avez peut-être eu deux ou trois à l'esprit qui vous sont apparues l'une après l’autre. Et vous voyez, c’est souvent comme ça entre nous quand on a des problèmes à résoudre. Bien sûr, certaines approches sont plus adaptées à résoudre le problème dans un temps court et d'autres dans un temps plus long et aussi selon le contexte là, tout dépend du contexte aussi. Mais justement, c'est bien souvent aussi le cas quand il s'agit de répondre à des problèmes d'ordres plus abstraits ou plus complexes, notamment en politique. Mais bon, la politique on en parlera dans quelques épisodes…
9. Mieux nous connaître
Alors là imaginez un peu qu’on développe un logiciel pour ce type de problème là. Si on intègre cette structure dimensionnelle là des phénomènes dans un programme informatique, et bien on peut coder un algorithme qui va calculer TOUS les types de solutions possibles à notre problème de chauffage, en une fraction de seconde, et ça, sans en oublier une seule. Et bien sûr, ça ne marche pas seulement pour notre problème de chauffage. Ça nous permettrait d'obtenir très rapidement des listes de solutions à différents types de problèmes, et ce serait à nous ensuite là de choisir les solutions qu'on préfère. Donc là juste avec ce simple exemple, vous voyez le genre d'application qu'il est possible de développer à partir du code sémantique de La Folle Théorie…. Et là ça vaut le coup de le dire à ce sujet, ça peut être franchement complètement fou !
Alors je suis bien consciente qu’on pourra développer toutes sortes de choses avec ce code sémantique là. Mais bon. Ce que je trouve le plus intéressant et SURTOUT le plus important, et bien c'est d'approfondir notre compréhension de nous-même et des autres ! Parce que vous voyez là, les discernements dimensionnels ils constituent notre façon de penser, OK ? Ils influencent notre approche des choses. Et nos discernements, et bien ils sont grandement grandement corrélés avec nos croyances ! Et pas seulement avec nos croyances, en fait ça concerne aussi notre comportement au quotidien, et justement je vais vous décrire ça dans le prochain épisode, comment ces intelligences de discernement là sont aussi liées à nos comportements. Donc si vous n'avez pas écouté les épisodes précédents, dans l’épisode quatorze vous allez avoir un bon résumé synthétique de l'étude sémantique de nos perceptions . Et si vous avez DÉJÀ écouté les épisodes précédents, et bien vous allez apprendre des choses en plus, vous allez comprendre comment ces différentes formes d'intelligence là SONT aussi des constituantes… de nos caractères !
Sur ce, on se donne rendez-vous dans quelques jours pour en apprendre plus sur nous-même !!